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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
25 mars 2011

BENIN

Présidentielle au Bénin PDF Imprimer Envoyer
SOURCE/http://www.lalternative-togo.com
POLITIQUE
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Référence ou modèle en matière de démocratie dans la sous- région, le Bénin de Yayi Boni vient d’offrir aux yeux du monde une autre image de sa marche vers l’idéal démocratique. L’élection présidentielle du 13 mars dernier plonge tout doucement  le Bénin dans une situation  postélectorale chaotique presque sans issue. L’avenir du pays laboratoire de la démocratie s’annonce incertain. Le vrai gourou de cette situation est le Dr Yayi Boni qui, assoiffé d’un second mandat à la magistrature suprême au Bénin, détourne la vérité des urnes et  se fait réélire par le concours des institutions, sans doute inspiré de l’exemple du Togo en matière du hold-up électoral.

 

Hier  très tôt le matin, aux environs de 2 heures, heure locale, la Cour constitutionnelle béninoise donna Yayi Boni  vainqueur  de l’élection présidentielle du 13 mars dernier. Selon des résultats proclamés par la Cour, le président sortant est crédité de 53% des suffrages exprimés contre 36% pour son adversaire immédiat, l’opposant historique Adrien Houngbedi. Visiblement, ces résultats ne semblent pas refléter la vérité des urnes et suscitent dans le pays de vives contestations de la part de l’opposition.

 

Le candidat de l’Union  fait la Nation (UN), Adrien Houngbédji,  refuse de reconnaître les résultats de la Cour constitutionnelle et revendique la victoire. Il se déclare président élu par les Béninois. Selon les résultats révélés par plusieurs sources, le candidat de l’UN obtiendrait 46% des suffrages contre 44% pour le président sortant.   S’achemine-t-on là vers le scénario togolais ? Pouvait-on prévoir une telle situation  au Bénin ?

 

Considéré comme le laboratoire de la démocratie, tous les regards étaient pourtant portés sur le Bénin en cette période de consultations électorales. Malgré que les observateurs aient récité leur traditionnel orémus, pour dire que le scrutin dans l’ensemble, s’est bien déroulé, sauf quelques irrégularités qui ne sont pas de nature à entacher sa régularité, des voix s’élèvent et parlent  de fraudes massives entretenues par Yayi Boni et ses proches.

 

En effet, Yayi Boni a mis très tôt en branle sa machine à fraudes électorales qu’il a nourri jusqu’au jour de la proclamation. Peut-on se satisfaire de tels résultats si l’on sait que près d’un million cinq cent mille Béninois ont été exclus de la liste électorale ? « Je demande pardon au peuple béninois », s’excusait sur les ondes le président sortant. Ce n’est visiblement que de l’hypocrisie, du cynisme et de la duplicité d’un président assoiffé du pouvoir. Yayi Boni a su mettre à contribution les médias publics qui le déclaraient vainqueur en violation de dispositions légales.

 

Avant la proclamation des résultats par la Cour, le président nigérian Gudluck Jonathan a effectué une visite éclaire au Bénin. Au cours de cette visite, il a fait comprendre qu’il n’accepterait pas de trouble au Bénin et a invité tous les candidats à opter pour les procédures légales dans le cadre des contestations. C’est juste après son départ que Yayi Boni et la CENA (Commission Electorale Nationale Autonome) ont opéré la basse besogne.

 

Yayi Boni, un apprenti sorcier

 

Après plus de 10 ans passés au Togo à la tête de la BOAD (Banque Ouest Africaine de Développement), Yayi Boni en bon élève s’est véritablement imprégné des réalités du Togo en matière d’organisation d’élections frauduleuses et de détournements des suffrages. Il aurait bien appris les leçons sous le règne de Gnassingbé père et de Gnassingbé fils. Il a donc importé dans son pays les réalités du Togo. Il a en plus bénéficié de l’aide (sic) de son porte-parole de beau-frère, Marcel de Souza, qui aurait épousé une des sœurs de Faure Gnassingbé. C’est dire que la fraude électorale était même inscrite dans les gènes et il va de soi qu’on y assiste au Bénin. Certains observateurs vont jusqu’à dire que le Togo aurait participé directement ou indirectement à la mascarade électorale au Bénin.

 

Yayi Boni aura donc organisé le hold-up électoral au Bénin, sacrifiant ainsi les grands acquis démocratiques. A l’instar du Togo, les Béninois descendront-ils  dans les rues pour contester les résultats et revendiquer la victoire de leur « Président élu » ? C’est le wait and see.

 

Pierre Claver K.

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