Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
23 mars 2011

Compte rendu de la sauvage répression des marches

Compte rendu de

la sauvage répression des marches pacifiques des 17 et 18 mars 2011

appelées par le FRAC et le Parti des travailleurs

 

Le jeudi 17 mars 2011, le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) et le Parti des Travailleurs, ont appelé les populations à une Marche pacifique pour {« arracher le retrait immédiat et sans condition du projet de loi scélérat de Pascal BODJONA contre la liberté de réunion et de manifestation »}.

 

Alors que les populations, venant de tous les quartiers de la ville de Lomé et de ses environs, se rendaient en masse au point de départ de cette marche pacifique, à Bè-Kodjindji, d’importantes escouades de gendarmes et de miliciens du RPT ont été déployées, bien avant 7H du matin, pour en interdire l’accès.

 

Aux environs de 9H, alors que la foule devenait de plus en plus dense sur les trottoirs en attendant le départ de la marche, le maréchal des logis chef qui commandait le contingent de gendarmes a brusquement sommé les manifestants de : {« Dégager  la voie publique ! »}.

 

Devant cette injonction non fondée, Alexandre AMORIN, Conseiller du Bureau de l’ANC se présente immédiatement au sous-officier de gendarmerie pour lui indiquer  que la Constitution togolaise garantit le droit de manifestation et que la marche pacifique de ce jour n’est nullement interdite par les pouvoirs publics qui sont prévenus par courriers en date du 11 mars 2011.

 

Les organisateurs de la marche pacifique ont à peine commencé à demander aux manifestants de se ranger sur les trottoirs quand le sous-officier a donné l’ordre de tirer sur les manifestants.

 

De nombreux blessés par des grenades lacrymogènes et des billes en caoutchouc lancées à tirs tendus ont été recensés, parmi lesquels Alexandre AMORIN qui a reçu une grenade lacrymogène en plein visage le blessant grièvement aux lèvres. Il sera immédiatement évacué vers une clinique pour y recevoir des soins appropriés.

 

S’en est suivie une course poursuite avec une rare sauvagerie qui aura duré toute la mi-journée faisant au total 54 blessés. (Voir liste annexée).

 

La soldatesque, en guise de trophée de guerre, procède dans les rues comme dans les maisons à l’arrestation de 53 personnes dont l’Honorable Député Robert OLYMPIO, Secrétaire National à l’Organisation de l’ANC qui, sans aucune raison, a été jeté sans ménagement, comme un vulgaire malfrat, dans un véhicule de la Gendarmerie nationale. Conduits au camp de la Gendarmerie nationale, ils seront tous immédiatement incarcérés.

 

Malgré les interventions d’avocats et d’organisations de défense des droits de l’Homme pour exiger la libération immédiate de l’Honorable député qui bénéficie de l’immunité parlementaire ainsi que celle des autres personnes arbitrairement détenues, les autorités de la Gendarmerie nationale, agissant sur ordre du gouvernement Faure GNASSINGBE – Pascal BODJONA, sont restées sourdes.

 

Ces menées répressives, véritables chasses à l’homme, se sont poursuivies toute la matinée dans le quartier de Bè avec le concours très remarqué des milices du RPT. De source informée, ces derniers seraient des militaires en civil, du Régiment para-commando de Kara, ramenés à Lomé les jours précédents pour réprimer la Marche pacifique du 17 mars 2011. Tirant des billes en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et assourdissantes, gendarmes et miliciens ont pourchassé, passé à tabac et grièvement blessé, les passants, riverains, hommes, femmes, enfants sans distinction.

 

C’est ainsi que cette horde sauvage de gendarmes et miliciens ont :

 

·         dans une rue, tiré sur une femme enceinte qui est actuellement dans un état très grave ;

 

·         dans une maison du quartier Bè-Hédjé, tiré des grenades lacrymogènes jusque dans une chambre où dormaient deux enfants dont un bébé de cinq mois. Des soins intensifs ont permis d’éviter le pire. (voir photo)

 

·         raflé et emporté à la Gendarmerie de nombreuses motos de citoyens dont certains ne faisaient que passer tout simplement aux abords des lieux où les manifestants ont été pourchassés.

 

Le FRAC et le Parti des Travailleurs ont dénoncé et condamné avec la plus grande vigueur, la sauvagerie et la barbarie de cette répression ainsi que la décision ignoble et irresponsable du tandem Faure GNASSINGBE – Pascal BODJONA lors de la Conférence de presse qu’ils ont tenue au siège de l’ANC l’après-midi du jeudi 17 mars 2011.

 

Face à la gravité de faits aussi inqualifiables, le FRAC et le Parti des Travailleurs ont exigé la libération inconditionnelle et immédiate de tous les emprisonnés et réaffirmé, avec fermeté, leur exigence de retrait inconditionnel et immédiat du projet de loi liberticide de Pascal BODJONA contre la liberté de réunion et de manifestation. Dès l’après-midi du 17 mars 2011, ils ont appelé les populations togolaises à poursuivre la mobilisation par des manifestions quotidiennes, à compter du vendredi 18 mars 2011, jusqu’à la satisfaction pleine et entière de ces deux revendications.

 

Répondant à cet appel dont les médias nationaux et internationaux se sont fait l’écho, les populations de Lomé et de ses environs se sont à nouveau massivement rassemblées, très tôt le matin, à Bè-Kodjindji, pour une nouvelle marche pacifique, ce vendredi 18 mars 2011.

 

A l’arrivée des responsables du FRAC pour le départ de la Marche pacifique, ils ont été empêchés de sortir de leur voiture par la soldatesque qui les a contraints, manu militari, à rebrousser chemin. A maintes reprises, sur leur chemin de retour, ils ont été pris en chasse par les gendarmes qui, leur faisant des queues de poisson, leur ont coupé la route avec leurs véhicules, les invectivant, les menaçant etc.. On notera le déchainement hystérique, à coups de pieds et de matraques, du « commandant » KONDI sur la voiture de Jean-Pierre FABRE, Président National de l’ANC et leader du FRAC. Dans sa folie meurtrière, le « commandant » KONDI s’adresse au Président National de l’ANC en ces termes : {{« Si vous ne rentrez pas chez vous, je vais vous brûler vifs le véhicule. Bande de voyous ! » }}. Puis, il tenta de porter un coup de poing au visage de Jean-Pierre FABRE qui l’aurait reçu, n’eut été la vigilance du chauffeur du véhicule qui démarra en trombe pour éviter l’agression.

 

C’est le lieu de rappeler que c’est le même « commandant » KONDI qui avait, il y a quelques mois, asséné un violent coup de matraque dans le dos de Jean-Pierre FABRE alors qu’il montait dans sa voiture.

 

Le FRAC et le Parti des travailleurs ont tenu à dénoncer et à condamner avec la plus grande vigueur :

          1°) l’interdiction scélérate de la Marche pacifique qu’ils ont appelée à nouveau ce 18 mars 2011 pour exiger la libération inconditionnelle et immédiate de tous les emprisonnés et à réaffirmer, avec fermeté, leur exigence de retrait inconditionnel et immédiat du projet de loi liberticide de Pascal BODJONA contre la liberté de réunion et de manifestation ;

 

 2°) les graves menaces proférées par le Commandant KONDI à l’endroit des responsables du FRAC.

Le FRAC et le Parti des travailleurs, qui ont exigé que les motos arbitrairement saisies soient inconditionnellement restituées à leurs propriétaires, ont appelé les populations à intensifier leur mobilisation jusqu’à arracher la libération inconditionnelle et immédiate de tous les emprisonnés et le retrait inconditionnel et immédiat du projet de loi liberticide de Pascal BODJONA contre la liberté de réunion et de manifestation.

 

Fait à Lomé, le 18 mars 2011

 

17H 30

 

Pour le Parti des Travailleurs

 

Le Secrétaire chargé de la coordination

 

 

 

Claude AMEGANVI

 

 

 

Dernière minute : Les 43 personnes dont le député Robert OLYMPIO, arrêtées et détenues par la Gendarmerie, le jeudi 17 mars 2011, à l’occasion de la Marche pacifique contre le projet de loi liberticide de Pascal BODJONA, ont, toutes, été libérées ce vendredi 18 mars aux environs de 19H. Le FRAC et le Parti des travailleurs ont remercié et remercient tous ceux qui se sont mobilisés pour exiger leur libération sans condition.

 

Des images
LISTE DES BLESSES LORS DE LA MANIFESTATION DU 17 MARS 2011 :

 

52 personnes recensées sur plus de 100 blessés dont :

07 graves ;

24 moins graves et

21 blessés légers

 

NOM & PRENOMS

AGE

1

ATOEGNINOU Koami

32 ans

2

AKAKPO Kokoutsè

18 ans

3

KLOUTSE Jérôme

20 ans

4

MENSAH Ekoévi

24 ans

5

ADANLETE Ayélé

35 ans

6

DATE Tétévi

40 ans

7

KOUMEDJRO Elise

36 ans

8

GBEKOU Ayaovi

18 ans

9

AMOUSSOU Ayité

45 ans

10

AFANGNIBO Tété

30 ans

11

FOLLY Kangni

32 ans

12

AYI Akossiwa

33 ans

13

APELETE Didier

24 ans

14

DJIDJONOU Kossi

42 ans

15

AMEDE Mensanvi

43 ans

16

ALOGUINOU Edmond

16 ans

17

EDORH Gbessinoudé

20 ans

18

AKLOBESSI Iréné

19 ans

19

ADEHESSO Kodjo

17 ans

20

AMEKON Antoine

22 ans

21

DOSSOUVI Djili

51 ans

22

KETEMEPI Kossivi

32 ans

23

AKOTO Joseph

38 ans

24

ADJOR Louis Kouma

42 ans

25

SOTOR Constantin

27 ans

26

AKITI Rémy

32 ans

27

GBODOSSOU Hodélé

40 ans

28

ATAROU Adaï

38 ans

29

ADIMA Assou

31 ans

30

GERALDO Franck Adébayo

41 ans

31

SIBILI Ekpaou

32 ans

32

TAZOU Tchitchidè

29 ans

33

MAWOUGBE Dodji

33 ans

34

FOLLY Assion

24 ans

35

KARASSOU Fataï

37 ans

36

TCHAA Esso

23 ans

37

LABITEY Ekoué

29 ans

38

LAGBONOU Agbanzo

27 ans

39

ATOLOU Mawounyo

33 ans

40

AGBELENKO Toukouin

19 ans

41

AKALOU Dopé

37 ans

42

TOSSOUKPE Alexandre

43 ans

43

AHOLOU Henri

31 ans

44

AKATA Cosmas

21 ans

45

ADJETE René

38 ans

46

KOULEHO Akpa

40 ans

47

AYIVI Paulin

29 ans

48

GBETOHO Komi

19 ans

49

TAFFA Taïrou

27 ans

50

ALAGBE Gbédji

35 ans

51

EDORH François

40ans

52

KOUKA Blaise

22 ans

53

ANATO Kossi Claude

27 ans

54

KOUMA Dodji

19 ans

 

LISTE DES PERSONNES ARRETEES PAR LA GENDARMERIE A L’OCCASION DE

LA MARCHE ORGANISEE PAR LE FRAC ET LE PARTI DES TRAVAILLEURS

LE JEUDI 17 MARS 2011 :

 

NOM & PRENOMS

1

M. OLYMPIO Robert, député à l’Assemblée nationale

2

Mme DJELOU Enyonam

3

BOSSOU Kokou

4

DJOSSOU Amissan Edem

5

KOULEFIANOU Espoir Toupie

6

SEMANOU Rémi

7

ATCHABA Koffi Mawuko

8

SALDAOGO Mawuéna

9

ADIKOU Kossi

10

AVOYI Anthony

11

AKUESON Kpakpo

12

ADAMA-TAS5A Akouété

13

DJADE Koffi

14

AKOLLY K. Anani

15

ATOYO Koudzo

16

DOVI Kokou

17

DJINKU Komlavi

18

TOGLO Kodjo

19

KOUTOUKLU Mawuko

20

AVONON Assou

21

FOLLY Wawa

22

VIAGBO Koko

23

FOUSSENI Moudjibou

24

DJOSSOU Kokou

25

AKODEWOU Kodzo

26

ADJOGUIDI K. Djito

27

AGBETSOU Tounde

28

DOSSOU Edem

29

ATTISSO Koffi

30

MONTCHO Bernard

31

ADAMADO Zékpa T.

32

JOHNSON Ampah

33

AYENA Beaugars

34

AVONOR Sèvi

35

AYI Ayovi

36

ADJOGAN Angélo

37

WILSON Bahun

38

TEKO Ekoué

39

DOKOU Jean-Luc

40

TSIDIME Guillaume

41

NASSIROU Ismaël

42

AGBOVON Koffi

43

ADANDESSO Yao

Publicité
Publicité
Commentaires
KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
Publicité
Publicité