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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
14 mars 2011

12/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE

 12/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Le sujet du jour est unique.  Tous les journaux parus ce samedi à Kinshasa parlent de la vague de révocations et d’arrestations opérées aussi bien dans les rangs du gouvernement que des entreprises publiques. Les titres comme « Fini la recréation », ou « Tolérance zéro » fleurissent aux manchettes des quotidiens.

Arrestations

L’opération « Tolérance zéro » lancée par JKK, n’est pas restée un vœu pieux comme d’aucuns l’ont fait croire, fait remarquer Le Potentiel qui fait état d’un « Grand coup de filet de la Justice ». Le quotidien de l’avenue Bas-Congo au centre ville note que la déclaration, selon laquelle les portes des prisons étaient grandement ouvertes, relayée par celle faisant état de la « fin de la recréation », n’a nullement été un simple slogan.
En effet, les instances judiciaires congolaises viennent de réussir un joli coup. Un démenti à ses détracteurs. De gros poissons, et non des moindres, sont tombés dans les filets de la justice. Certains se recrutent dans le rang du gouvernement provincial et des entreprises du portefeuille. L’administration publique, notamment celle des finances, n’a pas été épargnée. Ces opérations visent à rendre les lettres de noblesse à la campagne « Tolérance zéro », réitérée en juillet 2010 par le Chef de l’Etat.

La Référence+ signale que révoqué de ses fonctions de ministre de Développement rural, Philippe Undji est déféré devant la justice pour détournement. Trois mandataires publics, deux hauts magistrats, un ministre provincial de l’Equateur et plusieurs hauts fonctionnaires du ministère de la Justice et de l’Ofida sont révoqués, écroués ou recherchés par la justice.
Le Pca et l’Adg de la Sonal ainsi que le Dga de Sep-Congo figurent sur cette liste.

Sous le titre : « Kabila révoque, la justice récupère Philippe Undji ! », La Prospérité rapporte que le ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya, a été limogé, vendredi 11 mars 2011, par ordonnance présidentielle et mis à la disposition de la Justice.
Il lui est reproché le détournement des fonds publics. Bien avant l’annonce de cette importante décision, il a été signalé qu’une vague d’arrestations a été mise en mouvement dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Le Dg de SEP-Congo, Alain Ilunga, a été, lui, mis aux arrêts pour raison d’enquête. Convoqué par le Procureur général de la République (PGR), le PCA Claude Mashala et l’Adg Willy Makiashi de la Sonal (Société nationale de loterie) seraient en cavale. Le ministre provincial de l’Equateur en charge des Infrastructures est écroué au CPRK sous un mandat d’arrêt provisoire. D’autres personnalités et non de moindre sont pris dans la nasse de la Justice.
« Ce vendredi 11 mars 2011, il (JKK) a limogé, par Ordonnance Présidentielle lue sur les antennes de la Rtnc, le Ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya qui, en sus, a été mis à la disposition de la justice. Il est reproché à ce Maï Maï, le détournement des fonds publics. Bien avant l’annonce de cette importante décision, il a été signalé qu’une vague d’arrestations a été mise en mouvement, dans le cadre de la lutte contre l’impunité.
Le DG de SEP-Congo, Alain Ilunga, a été, lui, mis aux arrêts, pour des raisons d’enquête. Convoqués par l’Office du PGR, le PCA Claude Mashala et l’ADG Willy Makiashi de la Sonal seraient en cavale. Le Ministre Provincial de l’Equateur en charge des Infrastructures est écroué au CPRK, sous un mandat d’arrêt provisoire.
Dans la foulée, deux Hauts magistrats, en l’occurrence, le Procureur de la République de la province du Nord-Kivu, M. Mulumba Kilufya et le Président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi sont démis de leurs fonctions et interpellés. Ça ne s’arrête pas là. Plusieurs hauts fonctionnaires du Ministère des Finances ainsi que des responsables des douanes et des Entreprises publiques sont pourchassés, pour malversations financières. Cet ouragan aux conséquences dévastatrices qui s’inscrit dans la droite ligne de la lutte contre l’impunité chère au Raïs, va inévitablement balayer tous ceux des responsables qui rament à contre-courant de la philosophie de bonne gouvernance.
C’est une logique, a-t-on appris, jusqu’au-boutiste du Président de la République qui entend séparer le bon grain de l’ivraie, et qui vise à décourager la mauvaise gestion et la dilapidation des avoirs de l’Etat.
Des signaux en provenance du Palais de la Nation provoquent la panique chez les responsables qui sont imbibés dans la corruption, le détournement des derniers publics, le clientélisme et autres antivaleurs d’une époque révolue.
Vendredi 11 mars 2011, en effet, Joseph Kabila a frappé fort. Il a limogé, par Ordonnance Présidentielle lue sur les antennes de la Rtnc, le Ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya qui, en sus, a été mis à la disposition de la justice. Il est reproché à ce Maï Maï, le détournement des fonds publics. La colère du Raïs ne s’est pas contentée au débarquement de ce membre de l’Exécutif Central. Un autre Ministre, provincial celui-là, se trouverait écroué au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, CPRK. Il s’agit du Ministre Provincial de l’Equateur, en charge des Infrastructures qui est sous mandat d’arrêt provisoire. La série ne s’arrête pas là.
M. Alain Ilunga, ci-devant Directeur Général de SEP-CONGO, a été mis à la disposition de la justice. Il serait, en ce moment, sous audition. Du côté de la justice, cet ouragan aux conséquences dévastatrices a balayé le Procureur de la République de la Province du Nord-Kivu, M. Mulumba Kilufya ainsi que le Président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi, M. Jimmy Munyange.
A la Société Nationale de Loterie, SONAL, le Président du Conseil d’Administration, M. Claude Mashala et son Administrateur Délégué Général, M. Willy Makiashi, sont recherchés par l’Office du Procureur Général de la République, qui les aurait convoqué le jeudi 10 mars 2011. A l’heure qu’il est, ils sont introuvables. Et, d’après des sources dignes de foi, ils seraient en cavale.
Dans la foulée, plusieurs hauts fonctionnaires du Ministère des Finances, des douanes et des Entreprises publiques ont été interpellés. Nos sources signalent que cette vague d’arrestations qui s’inscrit dans la droite ligne de la lutte contre l’impunité où jusqu’ici, les « Kuluna Cravatés » s’imaginaient intouchables, ne fait que commencer. L’on en est qu’à une première vague, laquelle fait suite à un train de mesure tendant à décourager la mauvaise gestion. Le signal est ainsi donné en direction des brebis galeuses, des maffieux, des politiciens véreux qui sont appelés à se tenir sur leur garde, à la veille des échéances où les électeurs se préparent, de leur côté, à sanctionner sévèrement.
Cette action de grande envergure, apprend-on, va passer, au peigne fin, les actes de gestion de tous ceux qui ont une parcelle de responsabilité dans les structures étatiques. C’est une logique jusqu’au-boutiste grâce à laquelle le Raïs n’entend nullement s’arrêter à mi-chemin. Il va véritablement procéder au nettoyage des écuries d’Augias, pour séparer le bon grain, de l’ivraie, en cette phase préélectorale. Sinon, on ne peut pas comprendre qu’on parle de bonne gouvernance et qu’il y ait des intrus qui rament à contre-courant de la philosophie du Chef de l’Etat, pour l’empêcher d’atteindre ses objectifs définis en 2006.
Cette correction tombe à point nommé. Dans la mesure où certains mandataires, ministres et autres seraient tentés de saigner à blanc le trésor public, pour préparer soit les élections à venir, soit se mettre à l’abri de toute éventualité du remaniement ou autre mise en place dans les services et autres établissements publics.


Commentaire

Ces limogeages et arrestations sont, si l’on veut, nombreux. Ils le sont en tous cas assez pour remplir les journaux d’articles sur le thème de la « Tolérance Zéro » et de ce qui ressemble beaucoup à un nouveau thème de campagne électorale : « Kabila, le justicier inflexible » ou « Le Zorro de la Tolérance Zéro ».

Personne n’y croira. Et il y a deux raisons à cela.

La première : peut-on sérieusement penser que des poursuites contre dix ou quinze personnes, pour la plupart non pas obscures, mais tout de même notabilités très secondaires, est un « coup de filet » qui d’un seul coup, met « à  l’ombre » tous les nuisibles responsables de la mauvaise marche des affaires au Congo ? Le Ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya, vedette de la journée, est lui-même un obscur dont on n’a guère jamais parlé avant sa mise en cause.

La deuxième : le scepticisme général devant les poursuites contre de hauts cadres. Soyons justes : il s’agit là d’une ambiance générale détestable qui ne date pas de JKK et qui est même antérieure à sa naissance. Elle remonte jusqu’aux années ‘60. On ne compte plus les poursuites, judiciaires ou autres, sanctions ou limogeages  de cadres politiques, économiques ou administratifs qui ont eu, au fil de l’histoire mouvementée du Congo, des ennuis de ce genre. Le Maréchal Mobutu a en son temps consacré plus d’un de ses fameux « meetings » à la lutte contre la corruption. (Un sujet qu’il connaissait sur le bout des doigts).
Seulement, le peuple, en vertu du principe « les loups ne se mangent pas entre eux » est très sceptique quant aux suites réelles de ce gendre d’affaires. Combien de fois les gens n’ont-ils pas appris que le corrompu qu’ils avaient vu partir, sous les huées, entre deux gendarmes, se trouvait, un ou deux ans plus tard, soit à l’autre bout du pays, soit à l’étranger, rigolard, luisant de santé, se faisant du lard et buvant frais à la santé des gogos qui l’avaient cru fini ?

Quel est le résultat habituel de ces sanctions ? Beaucoup de bruit pour rien ! Après une semaine de gros titres dans la presse, on n’en parle plus.  Les cas où il y a réellement des poursuites judiciaires sont une minorité. La plupart des procès achoppent bientôt sur des points de procédure secondaires… On n’arrive pratiquement jamais au résultat que le peuple (et il a raison !) reconnaîtrait comme étant la justice : une punition exemplaire, la confiscation des biens du coupable, la restitution des sommes volées.

Enfin, tout le monde sait quels sont, au Congo, les secteurs où l’on peut se faire « de la grosse galette » : les mines clandestines de l’Est, le diamant du Kasaï, les gisements katangais. Aucune des « affaires » aujourd’hui dévoilées ne concerne ces secteurs. Dans l’Est, où tout « détournement » implique des crimes de sang et exige la complicité des militaires, aucune poursuite ne concerne des officiers, pas même Bosco Ntaganda.

© CongoForum, le samedi 12 mars 2011

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