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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
29 janvier 2010

PENSEE DU JOUR

« Pour nous, le choix est fait. Nous sommes de ceux qui refusent d’oublier. Nous sommes de ceux qui refusent l’amnésie même comme méthode. Il ne s’agit ni d’intégrisme, ni de fondamentalisme, encore moins de puéril nombrilisme. » Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, p.91

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Qu’est ce que la Non-Violence Active ? <br /> <br /> <br /> Introduction <br /> <br /> La télévision, la radio, les journaux et l’Internet nous proposent continuellement des faits tragiques de violence et de conflits souvent entre des proches. Des individus issus du même sein maternel, de la même ligné, d’une même tribu ou d’un même village, d’un même peuple et de même racine se disputent autour des questions existentielles, qui, progressivement, se transforment en lieu de rancune, de combats sans merci. Cette cruelle réalité nous montre ce que le chrétien contemple en Jésus et que Gandhi a mis en pratique est chemin de libération. Chemin qui exige une transformation permanente de notre manière de penser ainsi qu’un apprentissage et un entraînement sérieux pour son application. Ainsi, le chemin de la non-violence active a pour but de vaincre l’injustice, de libérer hommes et femmes, victimes et bourreaux et d’élaborer des solutions acceptables pour une vie harmonieuse. Pour bien comprendre ce qu’est la non-violence active, nous proposons d’abord une explication du concept « non-violence ». Ensuite, nous expliquerons le cadre historique dans lequel est née la non-violence active. Enfin, nous montrerons en quoi l’éducation à l’esprit de la non-violence active est fondamentale pour un peuple, un pays qui opte pour la paix et la réconciliation des citoyens. <br /> <br /> 1. Concept de la Non-violence <br /> <br /> Par l’expression « non-violence », on peut entendre des choses très différentes. Mais pour cet article, nous allons nous limiter à la conception gandhienne du terme. Le mot non-violence nous a été offert par Gandhi. C’est en 1920 que celui-ci traduit en anglais le mot ahimsa par non violence. Ce terme est formé du préfixe a et du substantif himsa qui signifie le désir de nuire, de faire violence à un être vivant. L’ahimsa est donc la prise de conscience, l’interprétation, la domination, la maîtrise et la transmutation du désir de violence qui en l’homme et qui le conduit à vouloir écarter, bousculer, déloger, exclure, éliminer, meurtrir l’autre homme. <br /> <br /> Pour Gandhi, la non-violence n’est pas d’abord une méthode d’action, elle est une attitude, c’est-à-dire essentiellement un regard de bienveillance et de bonté envers autrui (l’inconnu, l’étranger, l’intrus, l’importun, l’ennemi). Lorsque Gandhi tente de définir la non-violence, il énonce d’abord cette proposition : « La non-violence parfaite est l’absence totale de mal-veillance à l’encontre de tout ce qui vit ». Ce n’est qu’ensuite qu’il affirme : « sous sa forme active, la non-violence s’exprime par la bien-veillance à l’égard de tout ce qui vit »[1]. L’exigence première de la non-violence est donc négative : elle demande à l’homme de renoncer à toute mal-veillance à l’encontre de l’autre homme. Formuler cette exigence, c’est donc reconnaître qu’il existe dans la nature de l’homme une inclination à faire preuve de mal-veillance contre son prochain. <br /> <br /> Au sens large du terme, la non-violence n’est pas la simple négation de la violence, mais une valeur positive en elle-même. Elle est une force des hommes et des femmes qui, spirituellement convaincus de la valeur de l’être humain et de sa dignité en tant qu’être créé à l’image de Dieu, courageux et vertueusement zélés, se mettent d’une façon active et décisive au service de la justice, de la paix et de l’harmonie intérieure, interpersonnelle, communautaires et sociale. La non-violence n’est pas le pacifisme ni une simple méthodologie pour les manifestations. Elle n’est pas non plus l’attitude résignée de celui qui par peur évite la confrontation. Elle est une grande philosophie de la vie, une méthodologie d’action qui s’est toujours inspirée de profondes convictions morales et religieuses et aujourd’hui est l’unique réponse cohérente face à la spirale de violence qui nous environne. <br /> <br /> La non-violence et surtout la non violence active est un engagement personnel, un style de vie et une méthodologie pour le changement social. La non-violence active (NVA) est le respect absolu de la personne humaine et de la création. Son objectif est de vaincre une injustice sans recourir à des moyens violents qui dégradent autant celui qui les subit que celui qui les utilise. <br /> <br /> 2. la naissance de la non-violence active <br /> <br /> 2. 1. Contexte historique <br /> <br /> Le XXème siècle a connu, d’une part les guerres les plus meurtrières de l’histoire humaine avec des génocides répétées et d’autre part il a expérimenté l’alternative créatrice de paix et de vie nouvelle entre les hommes en Inde avec Gandhi. Grâce à cette expérience, cette alternative a été appliquée dans d’autres régions du monde[2]. Aux Etats-Unis, le pasteur Martin Luther King a choisi la non-violence active dans sa lutte pour les droits civiques des Noirs. La même force a agit en Afrique du Sud contre l’apartheid, mais aussi contre la guerre coloniale en Algérie et au Vietnam, dans les grandes campagnes contre les armes atomiques. Elle a joué un grand rôle dans le combat pacifique contre la dictature aux Philippines et son rôle a été primordial dans la transition pacifique du communisme à la démocratie dans les pays d’Europe de l’Est[3]. <br /> <br /> Lors du Forum International sur « une Culture de la Paix » qui s’est tenu à Manille, aux Philippines, en novembre 1995, l’UNESCO a formulé plusieurs propositions visant à renforcer une culture de paix par l éducation. Deux d’entre elles préconisent un renouvellement de l’enseignement de l’histoire de telle sorte que la violence et la guerre n’apparaissent plus comme les seuls moyens à la disposition des hommes et des peuples pour défendre la liberté et construire la justice. Ces propositions consistent à : <br /> <br /> ♦ faire figurer, dans les paragrammes d’enseignement, des informations sur les mouvements sociaux (nationaux et internationaux) en faveur de la paix et de la non-violence, de la démocratie et d’un développement équitable ; <br /> <br /> ♦ procéder à l’examen et à la rénovation systématiques de l’enseignement de l’histoire, de manière à donner autant d’importance aux changements sociaux non-violents qu’aux aspects militaires de l’histoire, une attention particulière étant prêtée au rôle des femmes. <br /> <br /> A ces propositions, il faut noter qu’il il existe une histoire des hauts faits de la lutte et de la résistance non-violentes. Une histoire méconnue, refoulée, bafouée (…). Une histoire singulièrement absente des manuels scolaires et des cours officiels. Reprendre possession de cette histoire-là, de cette terre méconnue de résistance qui a pourtant ses lettres de noblesse, qui fait pourtant partie de notre héritage à tous, représente un enjeu culturel essentiel[4]. Tout particulièrement, les luttes menées par Gandhi et par Martin Luther King peuvent permettre de faire comprendre aux enfants la grandeur et l’efficacité de la résistance non-violente active. <br /> <br /> Cependant, pour que la non-violence active puisse faire valoir toutes ses potentialités, il faut en effet qu’elle puisse s’enraciner dans un « milieu humain », c’est-à-dire une communauté, une société dont tous les membres partagent les mêmes valeurs et les mêmes convictions. Dès lors, la tâche la plus urgente est de créer un tel milieu humain qui favorise la culture de la non-violence active. En somme, la culture de la paix est à l’origine de la naissance de la non-violence active. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2.2. Le M.I.R (Mouvement International de Réconciliation-France) <br /> (En reconstruction) <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 3- La non-violence active, une éducation à la connaissance de soi, à la paix et à la réconciliation et au respect de la dignité de la personne humaine <br /> <br /> La non-violence active nous permet de nous rendre compte qu’à l’intérieur de l’être humain que nous sommes, il y a beaucoup de réalités que nous cachons souvent aux autres. La Non-violence active veut éradiquer les pleurs de l’humanité depuis l’intérieur de l’homme jusqu’aux injustices extérieures communautaires et sociales. Il est donc fondamental d’éduquer l’être humain à l’esprit de la Non-violence active. <br /> <br /> Nous pouvons constater qu’au contact entre deux personnes, il y a communauté, mais aussi il y a aussi le conflit. Et les conflits intérieurs de l’un et l’autre s’ajoutent d’autres qui résultent de la rencontre de deux ou plusieurs personnes différentes. Le fait que nous ne pensons pas de la même manière, que nous n’agissons pas de la même façon, nous ne voulons et ne choisissons les mêmes choses, nous sommes d’âge différent….tout cela engendre une forme de confrontation d’idées différentes. Ce qui peut aboutir à l’emploi des forces physiques, la violence des mots, (…) d’où les dégâts matériels et humains. <br /> <br /> Cependant, la non-violence active comme éducation à la paix et à la réconciliation a tout son sens et sa place là où il ya les êtres humains. Car il faut gérer le contact avec l’autre (il faut se gérer) et gérer les relations qui y naissent. Sinon, tout le monde serait toujours en combat avec tout le monde ! Il faut aussi le respect des différences. Cela est une richesse que nous devons utiliser pour l’enrichissement et la complémentarité mutuels. La Non-violence active doit empêcher le développement des conflits et leur transformation en violence. C’est dans cet ordre d’idée que nous pouvons dire avec Eric WEIL que : « c’est le devoir principal de l’homme moral de respecter en tout être humain ce qu’il est, et de le respecter en lui-même en le respectant dans les autres »[5]. Ce qui revient à dire que l’être humain doit s’interdire de faire violence à quiconque. <br /> <br /> <br /> Avec la non-violence active, chaque être humain doit se comporter de telle manière que sa façon de faire puisse être pensée comme façon de faire de chacun et de tous. C’est pourquoi l’homme ne peut avancer vers la paix et la réconciliation que s’il choisit volontairement le chemin de la non-violence active. L’option pour la non-violence active, c’est l’actualisation dans notre propre existence de l’exigence universelle de la conscience raisonnable qui s’est exprimée par l’impératif : « Tu ne tueras pas ». Cette interdiction du meurtre est essentielle, parce que le désir du tuer se trouve en chacun de nous. <br /> <br /> L’éducation à la culture de la non-violence active en vue de la paix et de la réconciliation des hommes, par le biais de cet article, plaide sans relâche pour l’éducation et la transmission des valeurs de tolérance, de non-violence, de solidarité, de respect mutuel entre les hommes sans distinction de couleur, de religion, de nationalité parce que, par nature, celui-ci n’est ni violent, ni non-violent, mais il est capable à la fois d’être violent et d’être non-violent. Il doit s’éduquer pour être humain et respecter l’autre qui est aussi créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’éducation à la culture de la non-violence active est difficile, elle demande plus d’attention, plus de soins. Le temps de maturation et de mûrissement des fruits savoureux et vivifiants de la non-violence est beaucoup plus long. Difficile et plus long, parce que la non-violence active conditionne la possibilité de la rencontre fraternelle avec l’autre homme. Pour cela, il faut poser un pas d’abord, ensuite poser un autre afin d’y arriver avec beaucoup de patience et de conviction. <br /> <br /> Conclusion <br /> <br /> Le parcours que nous venons de mener nous a permis de comprendre la Non-violence active comme un regard de bienveillance et de bonté envers autrui. Elle n’est pas la simplement la négation de la violence, mais une valeur positive en elle-même. Elle est une force des êtres humains qui, spirituellement convaincus de la valeur de l’être humain et de sa dignité en tant qu’être créé à l’image de Dieu, se mettent d’une façon décisive et active au service de la justice, de la paix et de l’harmonie interpersonnelle, communautaire et sociale. Bien que, la non-violence active soit définie comme le respect absolu de la personne humaine et de la création doit conduire à la justice, la paix et la réconciliation des êtres humains, elle doit éduquer la personne humaine à être humain en lui-même et avec les autres. La non-violence active comme éducation à la paix et à la réconciliation des hommes et des femmes a tout son sens et toute sa place là où il y a les êtres humains sans distinction de couleur, de valeurs, de race et de religions. Parce qu’il s’agit du respect absolu de l’être humain. <br /> <br /> Futher-de-Borgia à Abidjan.
KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
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