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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
12 janvier 2010

Trop de drames pour le Togo Les oracles ont exigé

Trop de drames pour le Togo
Les oracles ont exigé des cérémonies de purification pour le pays, où en sommes-nous ?

mardi 12 janvier 2010

Il y a longtemps que le Togo fait l’objet de trop d’événements qui sortent de l’ordinaire et qui devraient amener tout bon citoyen, tout bon dirigeant, à se poser des questions, à s’inquiéter, et à s’efforcer de trouver les raisons de tant de coïncidences malheureuses. Ces événements ne sont pas que sportifs ; ils sont aussi d’ordre général et portent atteinte globalement à la quiétude du Togo, à la vie des Togolais.

Lors de la cérémonie de prise de la Pierre Sacrée en pays guin en septembre dernier, cérémonie à laquelle Faure Gnassingbé avait personnellement pris part, les oracles avaient transmis aux prêtres traditionnels guin un message clair et sans équivoque qui avait été porté de vive voix à la connaissance du chef de l’Etat. Le message disait en substance : « Il est urgent que les autorités politiques organisent des cérémonies de purification sur toute l’étendue du territoire national. Cette fois-ci, il faut que ces cérémonies soient organisées absolument, avait insisté le prêtre ».

Du coup, les Togolais avaient compris que ce n’était pas la toute première fois que le président de la République, depuis son arrivée au pouvoir en mai 2005, était tenu informé d’un tel message provenant du monde de l’invisible. Disons qu’au moins, cela devait être la deuxième fois. La révélation de septembre 2009 n’était pas la toute première, en tout cas.

Connaissant bien le pays que nous habitons, et faisant l’analyse de la situation togolaise par rapport aux oracles, dans un article antérieur paru quelques jours après cette révélation publique, nous avions attiré l’attention des autorités sur le drame qu’avait vécu le pays en avril 2005 à l’occasion de la présidentielle qui avait vu Faure Gnassingbé accéder à la présidence de la République, drame dans lequel beaucoup de sang a coulé et où entre 450 et 500 morts avaient été dénombrés selon les Nations Unies, plus de 1000 morts, selon les ONG togolais des droits de l’Homme et 150 seulement, comme il fallait s’y attendre, selon la commission mise en place par le Gouvernement.

L’objectif visé en publiant l’article en question, c’était d’attirer l’attention des autorités sur la nécessité de prendre au sérieux cette alerte en direction des premiers responsables du pays. Mais nous ne sommes guère surpris que cette alerte soit tombée dans des oreilles de sourd et demeurée jusqu’à ce jour sans effet. En principe, on devrait s’acharner à concrétiser ce vœu des ancêtres avant la présidentielle de 2010, si réellement les autorités avaient du cœur pour leur pays, si elles se souciaient réellement de la paix, de la quiétude des populations, de la concorde nationale.

Elles auraient sauté sur l’occasion et n’auraient pas laissé le pays dans cette situation, dans ce flou auquel personne ne semble rien comprendre jusqu’ici, si elles étaient vraiment attachées à l’avenir du Togo. Quand on aime la culture de chez soi, quand on accorde de la valeur aux traditions et qu’on prend part aux cérémonies traditionnelles et culturelles, où qu’elles ont lieu sur le territoire, que reste-t-il alors pour traduire dans les faits, la volonté des forces invisibles transmise directement au « premier magistrat du pays » ? Par deux fois, recevoir le même message et le passer par perte et profit, semble ressembler à un manque de considération le devenir du pays.

Cette analyse nous avait conduit à faire le pont avec les ruptures en cascade de nombreux ouvrages d’art et de ponts en 2008, sans oublier les inondations dont ont été victimes les populations togolaises sur une longue durée. C’est le lieu, à l’occasion du nième drame qui vient de frapper le Togo, de faire un retour en arrière et rappeler qu’en juin 2007, il y avait eu le drame de Lungi (Sierra Leone). Il avait coûté la vie à une vingtaine de personnes dont 13 dans la délégation togolaise parmi lesquels un ministre en fonction.

Quelques semaines plus tard, c’est à Cotonou que les Togolais (supporters, joueurs comme officiels) avaient eu à faire les frais de la barbarie de leurs voisins de l’Est. Et dans ce scandale, des véhicules privés avaient été saccagés et d’autres biens détruits sans état d’âme. Des compatriotes seront gravement blessés. La CAF ne sanctionnera pas les auteurs de ces actes odieux. On dirait un sale coup monté contre le pays par des mains obscures ou des forces invisibles.

Plus tard, lors d’une rencontre officielle entre le Togo et le Mali au stade de Kégué à Lomé, ce fut les Togolais que la CAF sanctionnera pour comportements anti-sportifs, alors qu’ils n’auront pas fait le 1/10 de ce qu’avait produit les Béninois contre les Togolais. Entre autres, le stade sera sanctionné pour plusieurs mois.

Vendredi 8 janvier 2010, le convoi dans lequel se trouvaient les joueurs de l’Equipe nationale de football du Togo se déplaçant de Pointe Noire (Congo-Brazza) à Luanda en Angola a été attaqué par un groupe de rebelles angolais dans l’enclave de Cabinda. On enregistre deux morts côté togolais et plusieurs blessés graves et légers dont un chauffeur Angolais qui revenait de très loin après avoir été donné pour mort.

En vrac, rappelons qu’à la Coupe du monde en 2006 en Allemagne, des sportifs togolais y compris des responsables du sport, « jetteront littéralement le visage du pays par terre » par des comportements dégradants et inouïs. Ceux qui ne connaissaient pas du tout le Togo, le connaîtront à la coupe du monde à partir de ces événement et donc, en mal.

Rappelons qu’en avril 2005, pour le compte de Faure Gnassingbé fraîchement arrivé au pouvoir, des soldats togolais pousseront l’outrecuidance pour la première fois dans l’histoire du pays, jusqu’à s’attaquer au Patron du trône royal de Lolan à Aného (le roi Lawson Zankli Savado VIII) qu’ils sortiront de son Palais, le mettant presque à nu. Sublime humiliation : il se retrouvera dans un caniveau ! Autant de choses qui, de l’avis de beaucoup, n’avaient jamais vu le jour sur la Terre des Aïeux du temps du Gal Eyadèma et qui font dire que Faure ne saurait apporter du bonheur aux Togolais.

Au regard de tout ceci, si au bout du compte les oracles des dieux guin ne sont pas pris en compte par le principal destinataire qu’est Faure Gnassingbé, il faut craindre que les malheurs sur le pays ne pourront aller que croissants. Et dans cette optique, il faut craindre que l’entêtement à exécuter la volonté des dieux du terroir ne porte un coup dur et regrettable à Faure Gnassingbé en personne. La division dans la famille, ne l’oublions pas, ne saurait être considérée comme un acte fortuit.

Alain SIMOUBA

source: http://www.libertetg.com/spip.php?article869

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