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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
19 mars 2009

TOGO-ECONOMIE-HOUNGBO : JOURNEE ECONOMIQUE DU

TOGO-ECONOMIE-HOUNGBO : JOURNEE ECONOMIQUE DU TOGO A PARIS, UNE OPERATION DE SEDUCTION DESTINEE A LA RECHERCHE DE LA CREDIBILITE EN VUE DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2010 ! Le premier ministre FOSSOUN-HOUNGBO montre les limites de son exercice ! | 15 mars 2009

Première partie

TOGO-ECONOMIE-HOUNGBO : JOURNEE ECONOMIQUE DU TOGO A PARIS, UNE OPERATION DE SEDUCTION DESTINEE A LA RECHERCHE DE LA CREDIBILITE EN VUE DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2010 !

Le premier ministre FOSSOUN-HOUNGBO montre les limites de son exercice !

La Journée économique du Togo qui s'est tenue à Paris, le mercredi 11 mars, vient de donner lieu de manière inattendue à une polémique sur internet, entre www.forumtogo.org et www.icilome.com. A la suite à la parution dans icilomé.com d'un article intitulé « Togo : Le noir domine l'horizon » signé Kodjo Epou, membre de la diaspora installé à Oakdale aux USA, Félicité Kolumba, en guise de réplique signe sur forumtogo.org un autre article intitulé : « Le Togo à Paris, des saboteurs à Lomé ».

Comme on voit déjà dans les titres, les noms d'oiseau volent plutôt bas. Plutôt que de rajouter un commentaire stérile à la polémique et de nous lancer dans une suite infinie d'invectives, nous avons fait le choix, de travailler professionnellement, comme à notre habitude, et de commenter la transcription fidèle de l'intervention de Gilbert FOSSOUN-HOUNGBO, invité d'Alain Foka, le jeudi 12 mars sur RFI dans l'émission MEDIAS D'AFRIQUE.( http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_37_20090312.asp )

Interrogé par Alain Foka, de RFI, et par plusieurs confrères africains de la presse radiophonique du sud du Sahara, on ne saurait dire que le premier ministre G. F-HOUNGBO, a brillé par ses capacités de propositions et d'innovation. Certes doué d'éloquence, il s'est contenté, d'une prestation à minima, davantage marquée de l'empreinte de ses qualités de technocrate onusien, que par le sens politique et la vision moderne et audacieuse du développement du Togo, que l'on serait en droit d'attendre d'un homme politique de sa compétence.

En tout cas, et c'est le plus important, si l'on en juge par les déclarations du PM, cette journée économique du Togo à Paris, organisée par l'état togolais, n'a pas apporté de grandes innovations en termes de projets concrets et c'est bien dommage, car l'on peut imaginer que si même un seul projet concret et solide y avait vu le jour, G GF-HOUNGBO, ne se serait pas privé d'en faire l'annonce au micro de RFI.

Ecoutons-le donc, interrogé par nos confrères de RFI et de la presse africaine.

RFI Alain FOCCA : Bonjour et bienvenue à Medias d'Afrique, Monsieur le Premier ministre. Alors çà se passe bien à Paris finalement ?

Gilbert FOSSOUN-HOUNGBO : Bonjour, jusqu'à présent nous sommes très satisfaits.

Benjamin HABON Radio Turquoise à Cotonou

Benjamin HABON Radio Turquoise : Monsieur le premier Ministre dites-nous concrètement a quoi sert d'organiser une journée économique à Paris ?

Gilbert FOSSOUN-HOUNGBO : Ah mais écoutez, il aurait fallu vous avoir ici, vous auriez répondu vous-même à cette question. Ecoutez..., le Togo..., vous savez dans la situation dans quelle nous sommes... après avoir stabilisé la situation politique, au niveau droits de l'homme, nous travaillons sur le social, il nous faut maintenant redémarrer le secteur privé, nous sommes venus présenter le dossier du Togo aux investisseurs et les inviter à venir investir chez nous, à nous rendre visite pour apprécier par eux-mêmes les efforts qui sont faits et ensemble contribuer à la croissance économique.

RFI Alain FOCCA : Alors, imaginez que je sois un investisseur, ce n'est pas le cas je n'ai pas assez d'argent, qu'est-ce qui peut véritablement me conduire vers le Togo, qu'est-ce qui peut m'amener à aller investir au Togo aujourd'hui, quels sont les charmes qu'offre le Togo ?

G-F-H : Eh bien effectivement, nous avons plusieurs avantages comparatifs notamment l'activité portuaire, nous avons les mines, donc le phosphate, le marbre, et autres, j'en passe, nous avons aussi le secteur agricole ou est-ce que de plus en plus, comme au Bénin d'ailleurs, l'agroalimentaire est un secteur très porteur, nous avons aussi le secteur des services notamment le secteur financier, le secteur des transports, les BTP, notamment les infrastructures parce comme vous le savez nous avons d'énormes chantiers au niveau des BTP, et donc cela constitue aussi une énorme opportunité d'affaires, pour des investisseurs qui veulent faire à juste titre...

NDLR * - Oui effectivement les énormes chantiers dans le BTP, pourraient permettre la venue d'investisseurs, à la condition que les procédures d'appel d'offres et de passation des marchés publics, soit plus libres et surtout transparentes afin d'éviter que toujours les mêmes « amis », ne bénéficient de positions déjà acquises et indéboulonnables à force de prévarication.

RFI A-F : Mais si ces opportunités existaient jusque là, pourquoi çà n'a pas marché maintenant et pourquoi cela devrait marcher un peu plus maintenant que vous êtes venu à Paris présenter le Togo ?

G-F-H : Mais vous savez très bien que le Togo sort d'une crise sociopolitique, qui a terminé par la coupure de la coopération, coupure qui a duré 15 ans. C'est effectivement çà qui a entrainé un ralentissement au niveau de l'investissement, nous cherchons maintenant à rattraper ce temps perdu.

NDLR - Encore une fois Houngbo tombe dans la litanie c'est la faute à la rupture de la coopération si le Togo est aussi exsangue aujourd'hui. Bien sur il se garde bien de tirer le constat, que durant cette même période de 15 ans, les ressources du pays auraient pu, si elles avaient été affectées au service du développement du pays éviter qu'il ne soit dans le délabrement qu'il connait aujourd'hui, au lieu d'être entièrement pillées au service du clan qui était au pouvoir, et l'est encore aujourd'hui par filiation directe et usurpée, clan que lui-même en tant que Premier Ministre continue à servir de manière servile et alignée.

Benjamin ABON : Pourquoi Monsieur le Premier Ministre c'est Paris qui a été choisi. Est-ce tout simplement pour aller chercher une onction ?

G-F-H : Non écoutez, çà c'est une question classique, si çà avait été Lomé, la question aurait été pourquoi Lomé a été choisi, et stratégiquement nous avons visé les investisseurs français mais aussi européens, parce que ce ne sont pas exclusivement des investisseurs français mais des investisseurs qui sont en France, incluant des investisseurs togolais, des investisseurs africains et des investisseurs européens.

Benjamin ABON : Avec tout ce qui a été organisé autour de la chose avant même que çà ne se tienne à paris on a l'impression que c'est une opération de communication ?

G-F-H : Pourquoi pas, si c'est une opération de communication, il n'y a rien de mauvais en communication, vous-même êtes en communication à ce que je sache, mais ce qui est important, c'est à travers la communication présenter la réalité togolaise, voilà !

RFI A-F : Et c'est quoi la réalité togolaise aujourd'hui ?

G-F-H : La réalité, c'est le moment d'investir au Togo, le moment ou la toute la coopération a repris, au moment ou les signaux sont verts en fonction des rapports du FMI et de la Banque Mondiale, au moment ou la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), tous ces acteurs maintenant sont en train de nous aider pour vraiment reconstruire, et quand on parle de reconstruction on parle aussi d'investissements, donc c'est le meilleur moment d'investir au Togo.

NDLR - Quand Houngbo parle de reconstruction, il sous-entend implicitement que le pays et son économie ont été détruits.

Mais il se garde bien, évidemment d'en tirer le moindre enseignement, et de définir, même par une seule petite phrase, les contours de cette problématique ou de nous dire qui a donc détruit l'économie togolaise, et surtout quels sont les mécanismes qui ont conduit à cette destruction ?

Tout simplement parce que ce sont ceux-là même qu'il accepte de servir qui sont les propres artisans de cette déchéance, et qui continuent encore de sévir !

Tout en sachant que les facteurs de cette déchéance sont du s à la fois à des causes endogènes, aussi bien qu'exogènes. Les unes bien souvent étant conditionnées par les autres.

Pierrot Kossi à Lomé au Togo

Pierrot Kossi Aturbe: M. le Premier ministre, vous le savez, il s'est installé depuis quelques mois une contrebande entre le Togo et le Ghana, liée au prix du pétrole plus cher dans notre pays, au Bénin voisin le litre d'essence est vendu à 350 FCFA à la pompe contre 500 CFA au Togo. Comment l'expliquez vous et qu'allez vous faire pour mettre fin à cette contrebande parfois dangereuse pour la sécurité des populations ?

G-F-H : Tout à fait, c'est une question très pertinente, le gouvernement est très conscient et nous sommes présentement, nos services sont à l'étude de la structure de prix, comme j'ai eu à l'indiquer lors de la revue des 100 jours, tout est cyclique en fonction de nos commandes et donc nous sommes en train de revoir la situation actuelle, et si nécessaire le gouvernement va prendre une décision dans les jours qui suivent...

RFI A-F : Cela veut dire que dans les semaines à venir le prix du pétrole sera le même qu'au Ghana ?

G-F-H : Non, pas nécessairement le même qu'au Ghana, pas nécessairement le même qu'au Bénin. Il faut savoir que la problématique de chaque pays est différente, le Bénin a énormément de problèmes, justement de contrebande du pétrole, émanant du Niger, du Nigéria pardon, donc on doit prendre cela en considération. Evidemment la problématique aussi est différente au Ghana. Evidemment c'est toujours plus facile de comparer avec les pays qui offrent un prix moins élevé que le notre, mais il faut quand même peut-être élargir un peu la fourchette

RFI A-F : Mais c'est que la tentation est grande d'aller chercher à côté, là ou c'est moins cher ? Surtout que la frontière est à quelques pas de Lomé ?

G-F-H : Oui, mais effectivement, mais Pierrot a raison la contrebande elle n'est bonne pour personne. Donc je ne peux pas annoncer plus, mais effectivement le gouvernement est très sensible à la situation et nos services sont en train d'examiner la question.

RFI A-F : On espère que les décisions vont être prises, que vous ne serez pas simplement sensible !

NDLR - Effectivement, cette situation dure depuis des mois, et l'on est heureux d'apprendre que les services du gouvernement sont toujours à l'étude, après bientôt six mois. Mais c'est sans doute parce que ces mêmes services doivent manquer d'ordinateurs ou de calculatrices, car les causes de cette situation sont pourtant simples à définir, et les solutions radicales pour y remédier tout autant. Pardon, sauf si l'on manque de réelle volonté politique, ce qui manifestement semble être le cas.

P-K-A : Monsieur le Premier ministre, 11 ponts dont celui d'Amakpape se sont écroulés l'année dernière au Togo à la suite de graves inondations. Celui d'Amakpape dessert le pays par la Nationale 1 en direction du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Depuis les travaux de reconstruction ont commencé, mais on a l'impression qu'ils connaissent une certaine lenteur. A quoi cela est du M. le Premier ministre ?

G-F-H : Les lenteurs si lenteurs il y a, c'est du au démarrage habituel. Vous savez c'est un pont que nos partenaires notamment la Chine a offert de nous construire gratuitement

RFI A-F : Sans contrepartie ?

G-F-H : Sans contrepartie voilà !

RFI A-F : C'est certain ?

G-F-H : Donc c'est une question de mise en place du chantier

RFI A-F : Est-ce que çà ne vient pas aussi du fait qu'on a l'impression que la Chine se désengage un peu, qu'elle est un peu plus frileuse devant la crise économique ?

G-F-H : Non pas du tout, pas du tout, nous savons que dès que la mise en chantier est totale, dès qu'ils atteignent la vitesse de croisière, tout va aller très vite et nous assurera avant la grande saison des pluies.

RFI A-F : Vous n'avez pas un délai plus précis M. le Premier ministre ?

G-F-H : Le délai si ma mémoire est exacte c'était six mois à partir du démarrage des travaux, pas six mois d'aujourd'hui, donc nous estimons toujours que tout doit être en ordre avant la grande saison des pluies de juin juillet.

J'en profite pour revenir à la question précédente et confirmer : oui les décisions vont être prises concernant le pétrole.

NDLR - Là aussi, on le voit rien de bien précis, nous espérons seulement que lorsque la prochaine saison des pluies arrivera, les ouvrages seront opérationnels, et que le travail ne sera pas bâclé.

RFI A-F : Très bien, je m'en réjouis !

RFI A-F : Pierrot kossi Aturbe avez-vous la réponse à votre question ?

Pierrot Kossi Aturbe : Oui j'ai la réponse, mais parlant de saison des pluies, bientôt de nouvelles saisons de pluies au Togo. Est-ce que le gouvernement va prendre des mesures pour préserver et les ponts, les routes, les cultures, les habitations éventuellement ?G-F-H : Evidemment, vous savez que nous sommes très soucieux sur la question de l'impact de la saison des pluies sur nos populations, sur notre activité économique. Nous tirons déjà des leçons des inondations notamment de l'année dernière et les mesures sont déjà

RFI A-F : Oui, il y avait eu des inondations !

G-F-H : Oui, des inondations, on a perdu des vies humaines, on a perdu 11 ponts comme Pierrot l'a mentionné, mais est-ce qu'on est à 100% à l'abri ? Bien évidemment non ! Personne, aucun pays ne peut estimer avoir un système d'alerte et de prévention qui couvrirait le risque à 100%. Mais nos services, au niveau de la gestion des crises en est plus à préparer, il y a eu une simulation avec nos partenaires de Nations unies et autres, une simulation de la gestion des crises de cette année, nous sommes plus confiants, mais évidemment comme chef du gouvernement je partage bien évidemment l'inquiétude de Pierrot.

NDLR - Là nous voyons que G-F-H a vite appris le maniement de la langue de bois, aussi râpeuse que celle du gecko, et nous prend un peu pour des arriérés mentaux. Nous savons très bien, et nous ne le faisons pas, qu'on ne saurait imputer à un quelconque gouvernement, les conséquences parfois imprévisibles des catastrophes naturelles. Ce qui est en cause ici est d'une autre nature. Et surtout ce qu'ont révélé les inondations de 2008, c'est l'état de vétusté des ponts et autres ouvrages d'art et surtout, leur manque d'entretien chronique, depuis des décennies. Ceci a mis en évidence la gestion catastrophique et corrompue de l'organisme chargé de cette gestion, le Fonds d'Entretien Routier (FER). A tel point, que sur les ordres de FAURE, Gilbert FOSSOUN-HOUNGBO a accepté presque aussitôt après la catastrophe, en tant que Premier Ministre et contre toutes les règles de déontologie en matière de gouvernance, de prononcer la dissolution quasi immédiate du FER, et son remplacement par deux autres Directions publiques, pour justement éviter le désastre d'un éventuel audit public, par exemple à la demande des bailleurs et IFI sollicités pour la reconstruction, sur les ordres de FAURE, Gilbert FOSSOUN-HOUNGBO.

D'ailleurs cet exemple vaut également pour la SOTOCO, de la même manière qu'on avait auparavant utilisé un subterfuge similaire, à propos des phosphates (ex OTP, IFT et actuellement SNPT).

Nous verrons plus loin combien ces conséquences sont dommageables pour l'avenir du pays, et qu'il y a un lien de corrélation étroit entre ce mode de gouvernance, et les récents satisfécits octroyés par l'UE, la BM et le FMI)

* NDLR : Note De La Rédaction

SOURCE/ togognassfaureland

TOGO-ECONOMIE-HOUNGBO : JOURNEE ECONOMIQUE DU TOGO A PARIS, UNE NOUVELLE OPERATION DE SEDUCTION DESTINEE A LA RECHERCHE DE LA CREDIBILITE EN VUE DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2010 ! Le premier ministre FOSSOUN-HOUNGBO montre les limites de son exercice | 15 mars 2009

Deuxième partie

TOGO-ECONOMIE-HOUNGBO : JOURNEE ECONOMIQUE DU TOGO A PARIS, UNE NOUVELLE OPERATION DE SEDUCTION DESTINEE A LA RECHERCHE DE LA CREDIBILITE EN VUE DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2010 !

Le premier ministre FOSSOUN-HOUNGBO montre les limites de son exercice !

Suite du commentaire de l'interview sur RFI du premier ministre Gilbert FOSSOUN-HOUNGBO

Abidjan Cheik Yvan de Radio Nostalgie

Cheik Yvan : Je voudrais qu'on s'intéresse à une déclaration qui remonte au 30 octobre 2008, vous n'étiez pas naturellement pas aux affaires à cette époque là, mais en vertu de la continuité de l'administration je m'autorise donc à me référer à cette déclaration qui disait en substance je cite : « le Togo est sur la bonne voie », c'est une déclaration du Commissaire au Développement de l'Europe, le belge Louis Michel. Est-ce qu'on peut parler de bonne voie, est-ce qu'on peut dire que le Togo est sur la bonne voie, alors que les élections manquent toujours à l'appel ?

G-F-H : Oh là là, le Togo non seulement le commissaire Louis Michel s'il l'a dit au mois d'août, il l'a répété au mois d'octobre novembre lorsqu'il était à Lomé, j'étais en ce moment là déjà

RFI A-F : Oui, c'était le 3 octobre 2008 exactement !

G-F-H : Voilà, et honnêtement le Togo est sur la bonne voie, et ce n'est pas par hasard que tous les partenaires ont repris. Je vous invite à voir, le FMI vient d'achever une mission, une mission à Lomé il y a deux semaines, je vous invite dès que le rapport sera disponible à voir le rapport. C'est quand même, à moins que vous pensiez que le Togo puisse influencer l'avis du FMI, ce qui serait vraiment exceptionnel. Mais le FMI dans son rapport, vous allez voir encore comment le rapport est très élogieux à notre égard. Lorsque vous dites que les élections manquent à l'appel, depuis 2005 vous savez quand très bien même qu'il y a eu l'accord politique Global, qu'on a eu les élections législatives, que la communauté internationale a qualifiées d'élections transparentes et très libres, sécuritaires et maintenant vous savez très bien que nous sommes déjà dans la logique des prochaines présidentielles pour le premier trimestre 2010 et que le gouvernement que je dirige s'est engagé à organiser des élections au moins aussi transparentes qu'en octobre 2007.

NDLR * -Que le FMI soit élogieux, c'est bien justement ce qui est très inquiétant. Nous venons de voir plus haut, a propos du FER et de SOTOCO, combien les conséquences de la gestion corrompue de toutes les équipes dirigées par FAURE, sont dommageables pour l'avenir du pays, et qu'il y a un lien de corrélation étroit entre ce mode de gouvernance, et les récents satisfécits octroyés par l'UE, la BM et le FMI).

Justement, ni le Fonds Monétaire International, ni la Banque Mondiale, ni l'Union Européenne, ne pouvaient méconnaitre la gestion antérieure aussi bien du FER, que de la SOTOCO ou de la SNPT.

Auraient-ils eux-mêmes conseillé à FAUTRE et HOUNGBO, de procéder de la sorte, en dissolvant les deux sociétés publiques les plus corrompues sans doute, afin que plus aucune trace des turpitudes ne soit opposable.

Il est vrai qu'après avoir vu le FMI et la BM, à l'occasion de la crise financière qui secoue le Monde, applaudir à la socialisation des pertes des plus grandes banques du Monde et voler à leur secours, presque en les nationalisant, on peut se demander, s'ils n'ont pas viré de bord en devenant adeptes du socialisme et de son emblème mondialement connu l'Internationale : « DU PASSE FAISONS TABLE RASE ».

RFI A-F : Cela veut dire que dans cette élection là tout le monde pourra se présenter ? C'est la question qu'on vous pose régulièrement ! Cela veut dire qu'il n'y aura pas d'exclusive cette fois-ci ?

G-F-H : Mais je ne vois pas pourquoi un togolais qui souhaite se présenter ne pourrait pas se présenter, évidemment comme dans toute démocratie il y a des conditions à remplir, c'est tout !

NDLR - Mais justement au Togo nous sommes loin d'être dans une démocratie achevée, alors qu'elle en est encore à ses balbutiements, quant à l'Etat de droit s'il existe sur le papier, il est loin d'être encore entré dans les mœurs publiques.

RFI A-F : Vous imaginez qu'on regarde du côté de Gilchrist Olympio. Est-ce qu'il pourra être candidat, est-ce qu'il remplit aujourd'hui les conditions pour être candidat ? Est-ce qu'on a fait sauter les verrous qui ne lui permettaient pas d'être candidat ?

G-F-H : Ecoutez, c'est toujours très intéressant ou est-ce que le débat pour l'avenir d'un pays ne doit pas honnêtement se résumer à une personne spécifique. Nous n'avons pas objection à voir M. Gilchrist Olympio être candidat, mais s'il y a des conditions c'est à lui-même de voir. Nous savons qu'il y a des discussions qui sont aussi en cours, mais à priori le gouvernement n'a intérêt à écarter manu militari des candidats. Non, nous sommes en démocratie. Vous avez vu la tournure honnêtement que depuis l'avènement du Président Faure GNASSINGBE la tournure que la gestion politique, la gestion des droits de l'homme a pris au Togo. Et donc nous n'avons pas objection, nous n'avons pas d'intention d'essayer d'écarter des candidats. Çà ne veut pas dire...

RFI A-F : Mais la question de la Résidence est-ce qu'elle a sauté ?

G-F-H : Jusqu'à preuve du contraire je n'ai aucune raison de croire que M. Olympio ne réside pas au Togo !

RFI A-F : C'est votre sentiment véritablement ?

G-F-H : Tout a fait ! Mais c'est aussi important, si on veut respecter la démocratie, d'éviter, pour le succès de la démocratie, de donner l'impression qu'une constitution se doit d'être modelée selon les exigences d'un individu.

NDLR - Mais justement, la loi fondamentale, la constitution du Togo votée en 1992, qui semblait convenir à l'ensemble de la classe politique togolaise, n'a-t-elle pas été depuis, successivement bidouillée et tripatouillée par Eyadema père et son fils dans le but délibéré et affiché d'écarter certains candidats dont Gilchrist OLYMPIO de la candidature à une élection présidentielle.

Par ailleurs dans le Togo de 2009 et de 2010, un autre candidat très compétent, Agbéyomé KODJO, compétiteur tout aussi sérieux et pouvant très largement mettre FAURE en difficulté et carrément le battre, ne subit-il pas aujourd'hui les tracasseries multiples de FAURE, à travers l'attitude de son ministre BODJONA (placé sous l'autorité directe de G. F-HOUNGBO) sous d'autres formes que celles de Gilchrist OLYMPIO ?

RFI A-F : Vous avez l'impression qu'il essaie d'influencer la constitution ?

G-F-H : Non je ne peux pas dire çà, ce serait un procès d'intention ! Mais parfois à travers certaines questions, on a l'impression qu'on nous demanderait de modifier aujourd'hui pour accommoder tel candidat !

RFI A-F : C'est un peu la même chose qu'on disait pour la Côte d'Ivoire !

G-F-H : Je laisse ce commentaire à Cheik Yvan, mais ce qui est sur, je tiens à insister là-dessus, nous n'avons aucun intérêt à trouver des moyens pour écarter des candidats ici et là, mais en même temps nous sommes un état de droit, et dans tout état de droit il faut qu'il y ait des règles.

RFI A-F : Cheik Yvan vous avez la réponse à votre question

Cheik Yvan : La réponse à la première et à la deuxième en même temps puisque la deuxième était relative à la candidature de Gilchrist Olympio et donc à des élections libres et transparentes et ouvertes à tous.

Dakar au Sénégal Sambadiali Babadji 14 minutes 02

Sambadiali Babadji : En prenant vos fonctions vous avez promis le changement aux togolais, le changement en six mois, cela fera six mois dans exactement cinq jours, y-a-t-il le changement et dans quels domaines y-a-t-il vraiment eu du changement ?

G-F-H : Je vous remercie, évidement c'est une question qui est revenue plusieurs fois sur la scène domestique à Lomé et nous avons eu l'occasion de la clarifier, lors de la revue des 100 jours que nous avons faite à la télé. Evidement c'est aux togolais d'apprécier est-ce que depuis septembre, est-ce qu'il n'y a pas un début de changement, c'est l'expression que nous avons utilisée...

NDLR - Justement les Togolais, ont du mal à percevoir dans le concret les véritables contours du changement tant claironné.

RFI A-F : C'est vous qui l'aviez promis, est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui que vous avez apporté le changement et dans quels domaines ?

G-F-H : Tout à fait, je pense qu'il y a un début de changement est-ce c'est au point ou on l'aurait souhaité ? Non parce que les attentes de la population sont énormes et sont légitimes, mais ce que vous voyez, que ce soit au niveau des infrastructures, que ce soit au niveau de l'agriculture, au niveau de la santé...

RFI A-F : Dans le domaine de les infrastructures c' est encore en chantier, ce n'est pas encore le changement puisqu'on parlait des ponts tout à l'heure qui se sont écroulés et qui ne sont pas encore reconstruits ?

G-F-H : Heureusement que c'est en chantier si en six mois on peut finir les problèmes d'infrastructures d'un pays alors là ce serait de la démagogie, ce ne serait même pas du travail bien fait, c'est normal que ce soit en chantier. C'est pourquoi mon message..., écoutez ce serait irresponsable pour un Premier ministre, peu importe le pays, de donner l'impression qu'en six mois on peut bâtir Rome. Ce que nous avons dit, c'est qu'il faut que la population togolaise retrouve l'espoir et l'optimisme, à travers des signaux forts qu'ils constatent sur le chantier...

NDLR - Il est très intéressant d'apprendre que la véritable mission de HOUNGBO, c'est de redonner espoir et optimisme par des signaux forts. Malheureusement le vent a emporté la fumée des signaux tellement loin que les togolais sont incapables de les palper du doigt.

RFI A-F : Quels sont ces signaux forts aujourd'hui ?

G-F-H : Honnêtement vous allez à Lomé aujourd'hui, vous allez à l'intérieur du pays, vous voyez qu'il y a des signaux forts. Il y a encore deux ans, et même un an on avait de la difficulté à assurer la présence d'engrais pour nos paysans, aujourd'hui nous sommes prêts pour la campagne agricole, nous avons démarré des financements pour les groupements agricoles, pour augmenter la production agricole et générer des revenus pour nos paysans. A Lomé, nous avons commencé à travailler sur plusieurs artères et je pense que vous arrivez à Lomé vous allez constater que Lomé est en chantier,...

RFI A–F : Tout à fait !

G-F-H : Au point ou on nous accuse des problèmes liés à la poussière, et d'ailleurs..., mais nous trouvons cela tout à fait normal, au niveau de la santé nous sommes en train de retaper nos hôpitaux, nous sommes en train de retaper les marchés, de venons de lancer il y a deux semaines 1500 km de pistes rurales, du jamais vu au Togo, 1500 km en une seule saison du jamais vu, et tout cela il faut que ce soit en chantier. Mais ce qui est le plus important, c'est que ensemble nous disions que oui effectivement, ce n'est même pas les réalisations du Premier ministre, c'est vraiment des réalisations collectives de la société, de la population togolaise, il faut qu'ensemble nous continuions la lutte.

NDLR - Oui quand HOUNGBO dit que Lomé est en chantier, et que ceux-ci font beaucoup de poussière, il parle à coup sur du raclage et du reprofilage des rues qui est devenu une mode cyclique à Lomé, ou bien encore du bitumage à la togolaise. Il est vrai que dans ce domaine nous sommes champions de la rustine, qui va tenir jusqu'à la première averse de la sison des pluies qui va la faire sauter. Si HOUNGBO considère que le raclage des rues en latérite par les bulldozers et les rustines de goudron sont des signaux forts, alors nous sommes « mal barrés » et il y a de quoi désespérer.

AVEC LA REPRISE DE LA COOPERATION NOUS ATTENDONS BEAUCOUPMIEUX QU'UN RACLAGE ET DES RUSTINES M. HOUNGBO !

Sambadiali Babadji : En ce qui concerne la coopération, on parle de reprise de la coopération, mais aujourd'hui on a quand même le sentiment que les populations, que les togolais ne voient pas le fruit de la reprise de la coopération. Qu'est-ce que cette reprise de la coopération a apporté concrètement au pays ?

G-F-H : Je vous remercie, c'est une question que je reçois effectivement très souvent. Vous savez çà c'est la réalité, dans d'autres fonctions j'ai eu le même défi. Lorsque la coopération reprend dans un pays qui a longtemps souffert, c'est normal que la population attende de voir concrètement la transformation de cette reprise de la coopération, en des actions concrètes. Mais la réalité çà ne se passe pas comme cela, que ce soit au Togo, que se soit au Sénégal, ou en Namibie, après la Conférence de Bruxelles ou est-ce que globalement on parle de 600 milliards, il nous faut reprendre le bâton pèlerin...

RFI A–F : 600 milliards, c'est ce que vous avez reçu ?

G-F-H : c'est ce qui a été annoncé, incluant des programmes qui étaient déjà en cours, il faut être clair. Mais il faut revoir avec chaque partenaire, là les japonais ont concrétisé, l'Union européenne a concrétisé, la France à travers l'AFD c'est plus dynamique...

RFI A–F : L'Agence Française de Développement !

G-F-H : oui merci, les Allemands avaient annoncé 25 millions d'euros, nous sommes maintenant au niveau opérationnel en train de discuter de l'utilisation de ces 25 millions, donc il y a des choses qui se passent. Mais même lorsque cet argent est mis à la disposition, ce n'est pas chèque en blanc et si cela doit se transformer en des réalisations, disons dans les infrastructures, le temps de finir cette infrastructure, il faut se donner peut-être le temps qu'il faut...

RFI A–F : Mais vous comprenez que la population attende de voir les choses changer ? Quand la population va voir salaires ?

G-F-H : Tout a fait, et la population a raison, la population à raison

RFI A–F : Mais quand est-ce que çà va changer pour eux ? Quand est-ce ils vont voir des petites augmentations de salaires par exemple sur leur salaire, ou les prix baisser, parce que le cout de la vie pendant ce temps a véritablement augmenté?

G-F-H : Vous savez, même lorsqu'on a eu le phénomène de la vie chère, le Togo a eu le courage de prendre le taureau par les cornes, au lieu de simplement aller annuler ou bien réduire des taxes, on a préféré investir les maigres ressources qu'on avait dans l'augmentation de la production. Et aujourd'hui nous voyons l'impact positif de cela. La question du cout élevé de la vie, effectivement le gouvernement est très préoccupé, notre stratégie c'est plutôt d'intervenir, c'est peut être un peu à limite trop facile de dire qu'on s'en va augmenter de 5 %, vous savez que chez nous en tout cas, sinon en Afrique, mais clairement au Togo il y a toujours le risque d'avoir un effet domino et que un 5% d'augmentation se transforme en une inflation et donc finalement qui ne bénéficie pas aux salariés...

NDLR - C'est sans doute ici le passage le plus important, qui montre que décidément nous n'avons rien à attendre de FAURE, de FOSSOUN-HOUNGBO et de tous les ministres de pacotille de leur gouvernement.

Voici maintenant FOSSOUN-HOUNGBO, lui l'ancien très haut fonctionnaire de l'ONU qui avait la charge d'un organisme à vocation continentale de cette institution, qui vient nous donner des leçons d'économie, et nous dire qu'un tout petit 5 %, se transformerait en inflation. Son argumentation est tellement dérisoire qu'elle en est risible à défaut de pleurer sur nos ventres de plus en plus creux.

On se demande si M. HOUNGBO vit dans le même pays que nous ?

Il n'a même pas pris le temps de calculer combien représentent 5% du SMIC actuel au TOGO : soit 685 F CFA, c'est-à-dire même pas de quoi avec cette augmentation se payer un bol de maïs quand celui-ci flambe sur les marchés.

Savez-vous au moins M. HOUNGBO quel est le montant du SMIC dans notre pays.

Et après cela il vient nous parler de risque d'inflation et de risque d'effet domino. DECIDEMENT C'EST LUI QUI DEVRAIT ALLER JOUER AUX DOMINOS !

RFI A–F : Et qu'est-ce qu'il faut faire alors dans ce cas pour améliorer la situation ?

G-F-H : sur cout vie, donc on a parlé tout à l'heure du prix du pétrole à la pompe, c'est pourquoi j'ai dit que nous allions prendre des décisions là-dessus, c'est pourquoi nous essayons d'intervenir au niveau de la gratuité des frais scolaires, c'est pourquoi nous intervenons au niveau des centres de santé pour rendre les centres de santé plus à proximité de la population, et donc éviter que la population travaille très loin, voilà c'est plusieurs éléments qui réduisent quand on y pense le cout de la vie.

RFI A–F : Est-ce à dire que vous avez investi dans le domaine de la santé ces derniers mois ?

G-F-H : La santé, l'éducation, l'agriculture c'est demain les trois domaines principaux de notre budget

RFI A–F : L'éducation c'est gratuit maintenant ?

G-F-H : Au niveau de l'enseignement primaire, mais ce n'est pas assez, il nous faut arriver un jour à un programme de cantines scolaires, il nous faut étendre la gratuité au niveau du secondaire,

RFI A–F : Construire des salles de classes également ?

G-F-H : : Construire des salles de classes, nous avons plusieurs projets, notamment les projets avec la Banque Islamique de Développement, ou est-ce qu'on va lancer un projet de construction de 100 écoles, et entre temps au niveau de notre budget d'investissement propre, nous sommes aussi en train de construire. Il y a le programme de forages, les trois derniers mois nous avons fait pratiquement 200 forages.

Et tout çà pour moi çà fait quand même des signaux forts pour dire à la population que çà bouge !

RFI A–F : Alors on parle de reprise de la coopération avec l'Union européenne. Dans le même temps il y a la Chine, qui est finalement qui est le plus gros partenaire du Togo aujourd'hui, c'est l'Union européenne, c'est la Chine, c'est qui exactement ? On parle de l'arrivée de la Chine dans ce pays là comme dans la plupart des pays subsahariens !

G-F-H : Les plus gros partenaires demeurent, çà il y a pas eu tellement de changement là-dessus, ces sont les multilatéraux incluant l'Union européenne, dans l'Union européenne la Banque Mondiale, les autres institutions de Bretton Woods, en tant que telles, ensuite...

RFI A–F : L'union européenne en tant que telle est-ce que c'est le plus gros partenaire ?

G-F-H : Oui.

RFI A–F : C'est le plus gros partenaire, mais l'Union européenne, pas un pays en particulier ?

G-F-H : En fait ce qui se passe, c'est plusieurs pays, çà c'est important de comprendre. Plusieurs pays donateurs avaient arrête ce qu'on appelle le principe de concentration, et le Togo étant en crise à ce moment là, malheureusement n'a pas figuré sur plusieurs listes individuelles de concentration. Donc les pays qui ne sont pas sur les listes de concentration doivent compter beaucoup plus sur les multilatéraux, et les multilatéraux dans ce cas il faut inclure L'union européenne dans les multilatéraux, Banque Mondiale, FMI, BAD, et autres répondent positivement. Le ministre des finances vient de signer encore la semaine passée à Tunis avec la BAD pour un appui budgétaire direct.

RFI A–F : Alors aujourd'hui on arrive au terme de la journée économique que vous avez organisée à Paris. Vous avez rencontré des gens, qu'est-ce qu'il en ressort véritablement ? Vous qui repartez, qu'est-ce que vous avez regardé de cette journée économique de Paris ?

G-F-H : Ecoutez, ce serait même bien de poser cette question si l'occasion se présentait à des investisseurs français. Les témoignages que j'ai eus, non seulement j'en étais convaincu, mais les témoignages que j'ai reçus dénotent vraiment un succès. On attendait à peu près 150 investisseurs, on a eu près 280 inscrits. Voilà ! D'ailleurs je suis arrivé en retard à cette émission parce que les réunions bilatérales n'ont pas arrêté de pleuvoir. Pour nous c'est un succès énorme.

Mais nous ne voulons pas nous arrêter encore là. Ca ne fait pas la différence dans le panier de la ménagère...

RFI A–F : Absolument !

G-F-H : Donc il nous faut, déj

SOURCE/ togognassfaureland

TOGO-POLITIQUE : LES EQUATIONS POLITIQUES DE FAURE (20+) = (40-) + (40+) CREATIONS D’EMPLOIS-LIBERTE D’ENTREPRISE : 20 PLUS = 40 FOIS MOINS DE BIEN-ÊTRE + 40 FOIS PLUS DE SOUFFRANCE POUR LES TOGOLAIS ! | 13 mars 2009

Suite

TOGO-POLITIQUE : LES EQUATIONS POLITIQUES DE FAURE (20+) = (40-) + (40+)

CREATIONS D'EMPLOIS-LIBERTE D'ENTREPRISE : 20 PLUS = 40 FOIS MOINS DE BIEN-ÊTRE + 40 FOIS PLUS DE SOUFFRANCE POUR LES TOGOLAIS !

PLUS DE CREATIONS D'EMPLOIS ET DE LIBERTE D'ENTREPRISE NOUS DIT-ON ! OUI MAIS A LA MANIERE DE FAURE !

Les bons docteurs FMI et Banque Mondiale, et de l'Union Européenne n'en finissent pas de dépêcher leurs médecins au chevet du TOGO. Ainsi, qu'il s'agisse de la gouvernance publique ou de la gouvernance des entreprises publique ou privées, de la situation macroéconomique et budgétaire, les missions se succèdent à un rythme effréné. Mais si l'on examine le diagnostic tiré par les praticiens, à l'issue de leur séjour, on se rend vite compte qu'il s'agit davantage de charlatans que d'hommes de la faculté.

Dans son rapport du 25 février 2009, la dernière mission du Fonds monétaire international (FMI) au Togo dirigée par Marshall Mills, relevait : ...« En 2009, la croissance devrait être modeste (environ 1,7 %) car les effets du ralentissement de l'économie mondiale seront amortis par l'impact positif du programme économique du gouvernement »...

Déjà cette affirmation parait bien présomptueuse. En effet, dans la mesure où la crise profonde et durable qui commence, (que les mêmes experts du FMI n'avaient pas pronostiquée), dont on est loin aujourd'hui de mesurer l'ampleur des dégâts qu'elle va causer, ne saurait passer sans entrainer de graves conséquences sur les économies du continent africain, dont le Togo, qui enregistrera immanquablement une baisse des recettes d'exportation du phosphate et du coton, et des transferts d'argent des migrants.

Dans ces conditions, si le même FMI n'a tablé que sur une croissance économique de l'ordre de 1,1 % pour le Togo en 2008, on voit mal comment celle-ci pourrait progresser à 1,7% en 2009. Le FMI devrait publier le 25 ou le 26 mars une nouvelle prévision économique et celle-ci devrait montrer que le commerce mondial se contractera cette année de 5%, voire davantage. Et si la Chine table sur une croissance de 8%, avec toutefois un accroissement de son déficit qui va passer de 0,4 % du PIB en 2008 à quelque 3 % en 2009 (soit 110 milliards d'euros) alors que le déficit américain est prévu à plus de 12 %, n'oublions pas que la France, le premier partenaire commercial du Togo, a aussi révisé ses prévisions de croissance en négatif, à -1,5% pour 2009, avec un déficit public proche des 100 milliards d'euros, à 4,4% du PIB pour cette année et 3,1% en 2010 notamment en raison du fort ralentissement économique mondial.

Et encore il ne s'agit la que d'estimations faites bien souvent par des économistes, ou une classe politique, complètement en panne d'imagination en face de l'ampleur du désastre qui vient.

Quoiqu'il en soit, le problème qui nous occupe ici est d'une autre nature.

Le rapport du FMI poursuit : ... « Il est prévu une reprise de la production vivrière suite aux dommages causés par les inondations survenues l'année dernière, notamment grâce aux efforts déployés par le gouvernement pour stimuler la production par des subventions ciblées pour l'achat d'intrants. En outre, les réformes structurelles en cours, notamment dans le secteur financier, devraient favoriser la croissance »...

De quelles réformes parle-t-on et pourquoi si elles existent vraiment ne pas les citer ? Tout simplement parce rien de concret et de tangible n'a été entrepris par ce gouvernement.

Et l'on ne peut qu'être grandement surpris lorsque le FMI affirme : ... « Néanmoins, le constat est fait que la situation des finances publiques s'est nettement améliorée, grâce à un effort de recouvrement des recettes plus important que prévu, même si les dépenses d'investissement tant nécessaires n'ont pas atteint les niveaux visés en raison des contraintes liées aux capacités administratives. Avec le concours des partenaires au développement, les autorités togolaises ont élaboré un plan d'action pour lever les goulots d'étranglement en vue d'accélérer l'exécution des projets d'investissement, tout en maintenant des contrôles appropriés. Elles ont également exprimé leur détermination à remplir les conditions nécessaires pour atteindre en 2010 le point d'achèvement en vue de l'obtention de l'allègement de la dette prévu dans le cadre de l'initiative PPTE »... « Les autorités ont en outre souligné que la réalisation de progrès dans ces domaines serait indispensable pour favoriser une croissance forte et soutenue et faire reculer la pauvreté »...«Tous les repères quantitatifs et les critères de réalisation liés aux politiques budgétaires du gouvernement ont été largement observés. Le gouvernement a accompli des progrès notables dans la mise en œuvre des réformes structurelles visant à renforcer la gestion des finances publiques, restaurer la santé du secteur bancaire et réformer les entreprises publiques afin de soutenir la croissance »...

Nous aimerions qu'au lieu de se contenter de vagues banalités, on nous dise en quoi, de manière concrète les finances publiques se sont améliorées ! Ou alors tout simplement, nous n'avons pas les mêmes critères de référence pour l'évaluation des gouvernances publiques.

Jusqu'à preuve du contraire, et nous l'avons déjà abondamment démontré, les deux administrations publiques, principaux pourvoyeurs de revenus pour l'état, la Direction générale des Douanes et la Direction Générale des Impôts, sont aux mains des deux plus proches de Faure, BIDAMON et AWADE, impliqués dans de multiples turpitudes pour le compte direct de FAURE. Elles n'ont pas fait jusqu'ici, et malgré les demandes réitérées de bailleurs, l'objet des mesures d'épuration et de redressement nécessaires, pour garantir que l'intégralité des ressources collectées est réellement reversée au Trésor Public.

Comment comprendre que le FMI, puisse donner dans ce domaine un satisfecit à FAURE, alors qu'il a mis plus d'un an et demi à obtenir de ce dernier, que le DG des Douanes BIDAMON, qui cumulait cette fonction avec celle de DG de TOGOCEL, soit dégagé de l'une des deux. Et son maintien à la tête de l'institution douanière constitue en soi un pied de nez aux bailleurs.

BIDAMON vient d'ailleurs de s'illustrer encore dans le véritable scandale que constitue la création de la COTEC, que certains appellent « Entreprise personnelle de Ably-BIDAMON », et dans laquelle on retrouve également le Général AYEVA, le directeur de cabinet du Président de la république FAURE. On pourrait ainsi affubler la COTEC du surnom de « Grandes Affaires entres Grands amis ».

Dans le même temps la corruption continue de battre son plein. Ainsi le 26 janvier dernier, deux douaniers ont installé un bureau informel devant le siège de la COTEC, où ils perçoivent, une somme de 5 000F CFA par véhicule, à raison de 4 000F pour la Taxe Extra Légale (TEL) et 1000F pour leur poche. On racontait alors que les deux douaniers ont pris cette initiative sous couvert du Directeur des régimes économiques, Bamana Winiega, empochant en une semaine 7 millions au profit de leurs chefs et 2 millions pour leur compte.

Les gens du FMI ont des lunettes en cuir pour oser ignorer ces pratiques et venir nous dire « que la situation des finances publiques s'est nettement améliorée, grâce à un effort de recouvrement des recettes plus important que prévu ».

Jusqu'à preuve du contraire, on ne peut affirmer qu'au Togo, à cause d'une institution judiciaire largement affectée par la corruption, le cadre juridique est approprié pour favoriser l'investissement, en rassurant les investisseurs étrangers, notamment sur la question du traitement judiciaire des contentieux, autant que sur la garantie de leurs investissements !

C'est en tout cas ce qui ressort des conclusions tirées par des investisseurs potentiels après les visites effectuées au Togo, notamment les représentants du MEDEF (patronat) français.

Justement sur le sujet de la bonne gouvernance d'entreprise, une autre délégation, de la Banque Mondiale cette fois, conduite par le Chef de l'opération pour la bonne gouvernance  d'entreprise, Sébastien MOLOMEUS, a rencontré le Président de l'Assemblée nationale Abass BONFOH le 10 mars, avec l'objectif de : ...«discuter de l'amélioration de la croissance du secteur privé  pour soutenir la croissance économique du pays »...Tout un programme !

M. Sébastien MOLOMEUS a expliqué : ...« Nous sommes ici pour traiter des questions surtout autour du  conseil d'administration des entreprises publiques et privées, des questions des droits des actionnaires et de la question de la  transparence »...« J'espère qu'on peut donner un avis sur ces questions pour  améliorer la situation sur la croissance du secteur privé pour  soutenir la croissance économique ». 

Un an après levé la suspension des décaissements de la Banque mondiale qui frappait le Togo, la représentation résidente de l'institution financière renforce les capacités des responsables des projets qu'elle finance sur les procédures de  décaissements et de gestion financière. 

Vaste et courageux programme lorsque l'on examine avec lucidité, la prévarication et la corruption qui gangrènent jusqu'ici l'ensemble du secteur économique du Togo !

A cette occasion le représentant résident de la Banque  mondiale, Joseph BAH-DOUOLOH a précisé : ...« Ça fait sept ans que la Banque mondiale n'a pas eu de projet  au Togo, il importe de réexpliquer un peu les procédures pour faciliter les décaissements dans le cadre des projets »... 

M. BAH-DOUOLOH, commet un lapsus, quand il prétend « qu'il importe de réexpliquer », alors qu'il s'agit tout simplement d'expliquer, car il a affaire à des interlocuteurs qui ont toujours allègrement piétiné les règles élémentaires de gestion et de gouvernance d'entreprise, et sont les premiers acteurs du pillage des ressources de l'état, et pratiquent à grande échelle la corruption d'état.

Le point d'orgue de cette rencontre c'est l'affirmation de Gilbert BAWARA, le ministre de la Coopération et de l'Aménagement du  territoire : ...« cela va permettre d'améliorer les conditions d'exécution des projets et également d'améliorer les  capacités d'absorption des ressources de l'aide extérieure »...

Nous conseillons vivement à Mrs Sébastien MOLOMEUS et BAH-DOUOLOH de faire justement très attention car en matière d'absorption des ressources de l'aide extérieure, BAWARA et son compère BODJONA, sont des experts en siphonage privé pour le compte de leur patron FAURE.

Par ailleurs quand on sait que le même Gilbert BAWARA est également gouverneur de la Banque Mondiale pour le Togo, nous avons tout lieu d'être inquiets sur les aptitudes réelles des experts de la Banque Mondiale, pour discerner les capacités de probité de leurs représentants locaux !

Nous aimerions rappeler, fort à propos, aux experts du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, ce qu'écrivait dans un très long article, intitulé « POURQUOI LE TOGO VA SI MAL ? COMMENT LE SORTIR DE SA LETHARGIE ? », Nadim Michel KALIFE, Economiste, spécialiste en politique économique africaine, le 21/6/2008, à propos de la situation économique du Togo.

Se livrant à une très longue analyse, détaillée, lucide, et sans concession, sur les causes réelles qui ont conduit le Togo dans la situation de détresse économique et sociale qui l'affecte aujourd'hui il relevait entre autres maux : ...« Ce qui est le plus frappant, c'est que les nouveaux responsables de la Banque Mondiale, dépêchés au Togo à la suite de la reprise de la coopération internationale en novembre dernier, se soient étonnés de trouver le Togo dans son état de délabrement actuel. Figurez-vous, que j'ai du leur exposer publiquement, et en présence de suppôts du Pouvoir qui me jetaient des regards réprobateurs, ce que je vous burine en ce moment dans ma Planche. Je m'étais souvent posé la question suivante : « Pourquoi notre gouvernement a toujours refusé de procéder à une réforme fiscale visant à attirer des investisseurs dynamiques, tant étrangers que de la diaspora togolaise, permettant de créer de nombreux emplois et de rapporter plus de recettes aux impôts par élargissement de l'assiette fiscale ? ».

Figurez-vous que je crois comprendre pourquoi : notre économie est enserrée dans un réseau de commerce de type maffieux, où une minorité privilégiée n'a guère intérêt à l'avènement d'un système fiscal allégé qui ouvrirait le marché à des milliers de nouveaux opérateurs économiques qui leur feraient concurrence en les éliminant dans une compétition loyale et transparente. Ces gens-là ont plutôt intérêt à maintenir en place un système fiscal rebutant, qui assure leur domination en leur donnant l'avantage d'écraser leurs concurrents payant trop d'impôts et l'intégralité des droits et taxes, alors qu'eux-mêmes ne paient ni impôts, ni douanes, ni les autres taxes. Et le pays dépérit tout doucement pendant ce temps-là... Il suffit de constater comment, jour après jour, des commerces se ferment et des opérateurs économiques étrangers quittent notre pays pour s'installer ailleurs où l'activité économique est plus correcte, sans discriminations fiscales et douanières. »...

Les experts de la Banque Mondiale n'ont apparemment tenu aucun compte de ce constat, puisqu'ils continuent à accorder leur confiance à des gens comme BAWARA, ceux-là même qui ont apporté et apportent encore leur concours à la politique de destruction économique de FAURE et son équipe.

Pendant ce temps, celui-ci nous gave encore, et encore de mots et le gouvernement annonce qu'il élaborera  avec le Bureau international du travail (BIT) : ...« un programme national pour le travail décent »... La déclaration porte déjà en elle –même le constat que jusqu'à présent les conditions de travail au Togo relèvent de l'indécence. Pour preuve la grève, dont le principal motif était la déplorable condition salariale, qui a secoué il y a quelques mois les cimenteries FORTIA.

Ainsi l'on apprend du gouvernement, dans un communiqué publié par le  Conseil des ministres dans un communiqué que : ...« Le Togo ne dispose pas encore de cadre stratégique clair qui  oriente toutes les initiatives et actions en matière de travail,  d'emploi, de protection sociale, de sécurité et de santé au  travail, de productivité des entreprises, de dialogue social  apaisé et de respect des normes internationales »... « Cette situation engendre des  incohérences dans les actions et n'offre pas assez d'efficacité  et d'impact en ce qui concerne des initiatives prises. »...« Il s'avère donc nécessaire de disposer d'un document cadre qui mette en exergue les visions et options stratégiques et qui  oriente toutes les initiatives et actions »...« À cet effet, "le chef de  l'Etat a instruit le gouvernement afin que les différents  départements ministériels participent activement à l'élaboration du programme national pour le travail décent et du programme  d'action de coopération. »...

La question reste de savoir si une fois le document cadre obtenu, il sera destiné comme tant d'autres à dormir dans les tiroirs, ou si réellement il sera appliqué sur le terrain. En un mot, si l'Assemblée nationale sera amenée à légiférer pour bâtir un cadre juridique approprié permettant d'en faire respecter les dispositions.

Pour terminer ce panorama de la veille sanitaire, mise en place par les plus importants bailleurs en titre du Togo, il faut savoir que la situation macroéconomique et budgétaire du pays fait l'objet : «... d'un diagnostic de la part d'une mission de la commission de l'Union européenne »... conduite par l'experte en appui budgétaire et gouvernance économique de la commission de l'UE à Bruxelles, Maylis SOUQUE.

L'objectif est de préparer un programme d'appui direct au budget dans le but de réduire la pauvreté et de relancer l'activité économique.

Jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons pas vu le moindre commencement d'amélioration des conditions de vie quotidienne des togolais, ne serait-ce que par un acte symbolique.

Le seul acte concret en matière d'emploi dans la dernière période, c'est le licenciement de 800 travailleurs de la SNPT sur décision gouvernementale. Décision courageuse selon le Premier ministre HOUNGBO. Avec la bénédiction d FMI et de la Banque Mondiale.

TOUS LES SATISFECITS ACCORDES PAR LES IFI PARTENAIRES DU TOGO, LAISSENT UN GOUT AMER A NOS FRERES, DANS LA MESURE OU SUR LE TERRAIN, AUCUNE PREUVE TANGIBLE DE L'AMELIORATION DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE, N'EST REELLEMENT PALPABLE PAR EUX. L'IMPRESSION QU'ILS EN RETIRENT C'EST QUE LES IFI S'ACCOMMODENT FORT BIEN D'UN REGIME INCOMPETENT ET CORROMPU AU DERNIER DEGRE!

ILS SE DEMANDENT DES LORS SI L'UNION EUROPENNE, LE FMI, LA BANQUE MONDIALE, NE DEPÊCHENT PAS  LEURS EXPERTS A LOME POUR TENTER DE SAUVER IN-EXTREMIS LE REGIME MORIBOND DE FAURE!

NOUS AVONS POURTANT VU, ENCORE UNE FOIS, QUE LES 20 PLUS DE FAURE SE SONT TRADUITS PAR DES MOINS !

Publié par sylvanus à 15:50:44 dans togognassfaureland | Commentaires (0) |

TOGO-POLITIQUE-20 PLUS : LES EQUATIONS POLITIQUES DE FAURE (20+) = (40-) + (40+) RECONCILIATION-GOUVERNANCE-DEMOCRATIE : 20 PLUS = 40 FOIS MOINS DE BIEN-ÊTRE + 40 FOIS PLUS DE SOUFFRANCE POUR LES TOGOLAIS ! | 11 mars 2009

TOGO-POLITIQUE-20 PLUS : LES EQUATIONS POLITIQUES DE FAURE (20+) = (40-) + (40+)

RECONCILIATION-GOUVERNANCE-DEMOCRATIE : 20 PLUS = 40 FOIS MOINS DE BIEN-ÊTRE + 40 FOIS PLUS DE SOUFFRANCE POUR LES TOGOLAIS !

Au cours de la campagne électorale d'avril 2005, Faure GNASSINGBE avait résumé son plan de développement du Togo en 20 promesses. Baptisé « Les 20 Plus de Faure », ce document expose les grands défis du pays, assortis de solutions. Son contenu n'avait guère séduit les Togolais qui ne lui avaient réellement accordé que 34 % des suffrages, malgré la proclamation de 60,15% le jour du scrutin, après les tripatouillages et bidouillages des PV des bureaux de vote dans la nuit du dimanche au lundi dans les locaux du ministère de l'intérieur et de la sécurité que venait de déserter François BOKO.

Les 20 Plus de Faure se résumaient ainsi, ...« Plus pour : la Réconciliation et l'Unité, le Rayonnement international, la Sécurité, la Démocratie, la Justice, les Libertés, la Bonne Gouvernance, la Société Civile, la Jeunesse et l'Éducation, les Femmes, les Retraités, la Création d'Emploi et la Liberté d'Entreprise, les Villes et l'Habitat, les Grands Travaux, la Santé, l'Agriculture, le Sport et la Culture, l'Artisanat et le Tourisme, l'Accès de tous au Crédit, la Communication »...

Après quatre ans de gestion les belles promesses de FAURE, se sont réduites à la taille de la « peau de chagrin »...

Nous avons montré abondamment dans ces mêmes colonnes, combien les réformes étaient « aux abonnés absents » de la gouvernance de FAURE et de ses gouvernements successifs. Comme nous l'avons indiqué dans notre précédent article consacré à son conseiller diplomatique DUSSEY, il n'y a qu'à consulter la rubrique réformes du site republicoftogo.com dit « la voix de son maitre », pour se rendre compte que nous ne disons, hélas, qu'une triste vérité.

On pourrait énumérer les 20 plus, en les déclinant à l'infini, que rien de concret et de tangible n'est venu compléter les cases désespérément vides d'un catalogue uniquement conçu à des fins de propagande électorale.

Pardon, afin d'être scrupuleusement précis dans notre information, nous devons signaler que la seule réforme indiquée dans republicoftogo.com concerne les armées et donc les FAT. Mais pas de la manière dont on pourrait le croire.

A l'occasion des défilés du 13 janvier et des festivités du 24janvier les FAT se sont en effet vu gratifier de primes, que FAURE voulait supprimer, mais dont les officiers supérieurs, soutenus par le Colonel Rock GNASSINGBE, frère du premier et Commandant du Sous-Groupement blindé (SGB) et le Colonal BALI Chef des bérets verts, ont réussi à imposer le maintien.

C'est la preuve que le jeune frère FAURE ne maitrise pas son armée.

Nous sommes intervenus longuement dans ces colonnes sur les questions de sécurité pour mettre en évidence la gravité du déficit de la gouvernance de FAURE dans ce domaine, qui se traduit par : PLUS de desordre, d'injustice, d'insecurité...

PLUS DE RECONCILIATION NOUS DIT-ON ! OUI MAIS A LA MANIERE DE FAURE !

Comme nous venons de le voir à propos des armées, on continue à fêter, à grand renfort de défilés et de manifestations, des anniversaires dont l'intérêt historique est aujourd'hui plus que douteux, en tout cas parce qu'ils ne correspondent plus à une époque historique aujourd'hui révolue.

Pendant ce temps, à part les mots, et encore les mots..., dont FAURE ou abreuve à chaque discours qui touche de près ou de loin le sujet, ou sont les actes concrets et forts de la réconciliation ? Nulle part !

Ou en sont les travaux de la commission « Vérité-Justice-Réconciliation », au point mort, n'en déplaise au PM HOUNGBO et à ses assertions mensongères lors de sa dernière prestation télévisée à la TVT !

Ou en est la question des indemnisations des victimes et familles de victimes de 2005, lors des graves exactions commises après la présidentielle de 2005 ? Nulle part !

Ou en est le règlement définitif du retour des réfugiés togolais au Bénin et Ghana, exilés après la même élection de 2005. Au point mort !

Régler ces problèmes, serait déjà le début d'une politique de réconciliation.

PLUS DE BONNE GOUVERNANCE NOUS DIT-ON ! OUI MAIS A LA MANIERE DE FAURE !

Inutile de rappeler sur le sujet tout ce qui a déjà été écrit dans ces mêmes colonnes, mais il est remarquable de citer ici un évènement très actuel sur la sujet. Sous le titre aguicheur : « La bonne gouvernance, credo de Gilbert BAWARA » republicoftogo.com dit « la voix de son maître », nous rend compte d'un séminaire ouvert mardi à Baguida par le Bureau de la Banque mondiale (BM) au Togo sur les décaissements et la gestion financière. Tout un programme ! Surtout quand on est au Togo !

L'objectif avoué est : ...« informer les participants sur les procédures à suivre pour décaisser les fonds dans des projets financés par la Banque »... Aie !

C'est l'incontournable ministre de la Coopération Gilbert BAWARA, qui a ouvert les travaux de cette rencontre en ces termes : ...« Pour le gouvernement, la bonne gouvernance à toute épreuve doit être le ferment qui nous permet de restaurer la confiance vis-à-vis de nos partenaires, de mobiliser de nouvelles ressources et d'accroître la rigueur dans la gestion de ces ressources »...

On apprend également que plus de 20 projets, soutenus par la BM, seront examinés au cours des travaux et qu'actuellement : ...« la Banque Mondiale appuie le Togo dans sept projets de développement dans les domaines du renforcement des capacités budgétaires, dans les infrastructures, l'éducation et la lutte contre la pauvreté »...

C'est bien mais c'est largement insuffisant, et la Banque Mondiale le sait bien pourtant !

En effet le représentant résidant de la BM au Togo : ...« a souhaité que la rencontre de Baguida permette aux participants de mieux comprendre les procédures réglementaires exigées par la BM dans le décaissement et la gestion des fonds »...

Le souhait de la BM est certes vertueux. Mais ce que nous attendons de sa part, ce ne sont pas des incantations, nous attendons qu'elle prenne l'initiative de mettre en place des instruments de contrôle rigoureux des fonds alloués dans les projets qu'elle soutient.

Tout récemment les 800 travailleurs de la SNPT (phosphates) qui viennent d'être licenciés, le doivent justement pour la plus grande partie à la mauvaise gouvernance, dont l'entreprise a fait l'objet...

Dans ces conditions le credo de BAWARA reste plus que suspect.

On constate que sous la pression des bailleurs, le PORTEFEUILLE DE ministre des TRAVAUX PUBLICS qui était, LORS DU DERNIER REMANIEMENT MINISTERIEL, RESTE sous l'emprise de la PrésIDENCE DE LA REPUBLIQUE, a ENFIN été ATTRIBUE à un nouveau ministre M. Komlan KADJE, JUSQU'ICI commissaire auprès de la commission de la CDEAO, chargé des infrastructures.

Mais les bailleurs doivent faire très attention, afin que cette nomination ne produise pas l'effet inverse de son objectif, surtout à un an de l'élection présidentielle, alors que la corse aux financements politiques va redoubler d'intensité.

En effet quand nous entendons Hervé Piza, le président du SNEBTPT, (Syndicat National des Entrepreneurs en Bâtiments et Travaux Publics du Togo) déclarer avec emphase : ...« On ne peut que se réjouir avec cette nomination, le chef de l'Etat ne s'est pas trompé dans ce choix. C'est la première fois que je vois un président de la République réagir à la vitesse de l'éclair, cela témoigne que effectivement il a envie de bien faire, nous lui rendons un témoignage mérité (...) Je crois que maintenant il y aura de l'ordre au sein des travaux publics »...

M. PIZA ne manque pas d'aplomb pour oser nous dire que FAURE « a réagi à la vitesse de l'éclair », alors qu'il a mis sept mois avant de nommer un Ministre des Travaux Publics, nous incite à rester prudents !


M. PIZA ne manque pas d'aplomb pour oser nous dire oser nous dire que « maintenant il y aura de l'ordre au sein des travaux publics », alors que jusqu'ici ce secteur est parmi tous les départements ministériels celui dans lequel on accumule les plus grands désordres, mais surtout celui que FAURE fréquente depuis plus de 15 ans, d'abord en tant que député, puis en tant que dirigeant de OTP, puis comme Ministre de ce même département.

Il va donc falloir surveiller de très près tout ce beau monde, pour que les ententes illicites et la prévarication « entre amis », ne redouble pas.

Si la nomination de Komlan KADJE est un bon début, il ne faut pas s'arrêter au milieu du gué ! Il faut donc que les bailleurs continuent à serrer de près FAURE et l'ensemble de son équipe.

Par exemple en l'obligeant à faire fonctionner sur le champ la COUR DES COMPTES, pour laquelle jusqu'ici le gouvernement a usé de toutes les ruses et artifices, en ne donnant les moyens adéquats, pour en retarder la mise en place effective, et repousser cette échéance après l'élection présidentielle de 2010.

PLUS DE DEMOCRATIE NOUS DIT-ON ! OUI MAIS A LA MANIERE DE FAURE !

Récemment, le président de la Cour constitutionnelle du Togo, Abdou ASSOUMA, qui a déjà eu l'honneur de figurer dans ces colonnes à notre palmarès, a affirmé : ...« que son institution va œuvrer pour une bonne gestion de toutes les consultations électorales à venir pour le bonheur de nos populations »..., en ouvrant à Lomé un séminaire sous-régional sur le contentieux électoral, organisé sous l'égide de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sur le thème : « Le contentieux électoral dans la perspective du perfectionnement des scrutins ultérieurs ».

Tout plein de « bonne foi » ASSOUMA affirme : ...« Il faut bien arriver à diagnostiquer tous les maux qui gangrènent toutes nos consultations électorales et pouvoir établir des mécanismes clairs et fiables permettant d'éviter, lors des scrutins à venir, tous les dysfonctionnements pouvant entacher la crédibilité et la transparence des résultats des élections »... « Il faut faire l'état des lieux de tous les dysfonctionnements relevés au niveau de chaque acteur ayant pris une part active au processus électoral d'octobre 2007, en vue d'améliorer les performances de la Cour constitutionnelle du Togo »...

Il est vrai que cet éminent spécialiste s'y connait bien, mais on ne saurait dire que jusqu'ici il ait brillé par une impartialité à toute épreuve. Nous attendons avec impatience la publication de l'état des lieux qu'il nous promet a propos du scrutin d'Octobre 2007, mais nous sommes tout autant prêts à prendre le pari que celui-ci ne sera pas publié avant la présidentielle de 2010, s'il l'est un jour !

On rappellera a bon escient que selon un rapport d'enquête de l'Organisation des Nations unies (ONU), la présidentielle de 2005 a fait plus de 500 morts et plusieurs milliers de blessés, et donné lieu à l'exil de plusieurs dizaines de milliers de Togolais dans les pays limitrophes du Bénin et du Ghana.

Donc si ASSOUMA veut être efficace et impartial, en tant qu'autorité morale, il n'a qu'à taper du poing sur la table, pour exiger l'arrêt immédiat des tripatouillages auxquels donne lieu la révision du Code électoral, d'abord avec un projet de loi scélérat, puis avec un CPDC phagocyté par le RPT, et exiger la participation de l'ensemble des partis politiques à une décision qui va engager durablement l'avenir politique du Togo.

Suite dans le prochain article

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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
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