POLITIQUE // La politique des grands travaux et

15 mars 2011

La politique des grands travaux et de réhabilitation des infrastructures, tel est le crédo de Faure Gnassingbé et ses amis depuis un certain temps ; mais dans les faits tous ces travaux ne répondent pas aux normes de qualité.
Le mardi 1er mars 2011 devait être inauguré le scanner du CHU-Tokoin. Pour le pouvoir RPT, c’était encore une occasion de propagande. Et pour la circonstance, il fallait rendre le CHU et ses environs présentables. Les routes ont été nuitamment replâtrées, les murs de l’hôpital ont pris des couches de peinture. Les fonctionnaires des lieux ne sont pas du reste. De nouvelles blouses ont été cousues aux infirmières, garde-malades et autres pour les rendre présentables. Un imposant apatam a été dressé pour la circonstance. Il se raconte qu’après l’inauguration, les invités devraient être conviés à un banquet où le champagne devait couler à flots.
La cérémonie était placée sous le haut patronage du chef de l’Etat, son excellentissime Faure Gnassingbé qui devait l’honorer de sa présence. Des cartes d’invitation ont été envoyées à diverses personnalités. Mais contre toute attente, la cérémonie fut annulée et les invités priés de retourner chez eux.
Rapidement la rumeur sur l’état défectueux du scanner a fait le tour du CHU-Tokoin. Et c’est la raison de l’annulation de la cérémonie. Au commencement était le projet Santé/BIDC initié en 2006 par le Président de la République. Ce projet destiné à réaménager et rééquiper les centres de santé publics, comporte deux volets, à savoir les infrastructures et les installations médicales. Un projet ambitieux qui nécessite d’énormes moyens financiers. Pour sa réalisation, 20 millions de dollars, soit 10 milliards de francs CFA ont été obtenus auprès de la BIDC. La conduite de ce projet a été longtemps une pomme de discorde entre le ministre de la Santé et le Conseiller médical du président de la République. Finalement le Professeur Badjona Songnè a été désigné coordonateur du projet. Selon les clauses du contrat, la plupart des appareils devaient être achetés en Inde. Ce qui a été fait suite à de longues tergiversations. Seulement voilà, le scanner qui devait être inauguré s’est révélé de mauvaise qualité. Selon des sources proches du CHU, d’autres matériels sont dans le même cas.
Face à ce nouveau scandale de la gouvernance de Faure Gnassingbé, l’on se demande si pour une fois au moins les responsabilités seront situées. Comment les 10 milliards ont-ils été gérés, quelle est la responsabilité du Conseiller médical de Faure Gnassingbé et, accessoirement, celle du ministre de la Santé Komlan Mally ? Dans les couloirs du CHU-Tokoin, certains pensent que le Conseiller médical de Faure Gnassingbé se comporte plus qu’un ministre de la Santé et abuse de son titre de conseiller médical du chef de l’Etat.
Malgré les 10 milliards, le CHU doit encore attendre longtemps pour se voir doter de matériels neufs. Pour l’heure, ce n’est pas encore le cas. Le rendez-vous manqué du mardi 1er mars qui a été une humiliation de Faure Gnassingbé, prouve aussi que dans sa tour d’ivoire, l’« Esprit nouveau » est loin des réalités du monde. Ce scénario rappelle bien celui du scanner de Débré offert pompeusement à feu Eyadema, mais qui s’est révélé quelques jours plus tard comme une épave. Vivement que les responsabilités soient situées pour une fois, surtout que l’on affirme que certains matériels acquis sont déjà hors d’usage.
Ferdi-Nando

source : http://lalternative-togo.com/

Posté par kanlean à 22:45 - Commentaires […] - Permalien [#]

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