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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
11 mars 2011

LA PRESSE CONGOLAISE

11/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

Le sujet vedette du jour est l’éviction de Nzanga Mobutu. Mais d’autres  sujets sortent aussi du lot dans l’information livrée par la presse congolaise comme le climat politique en cette année électorale, le voyage de Muzito au Katanga, le sort des réfugiés de Libye  et le sommet de l’OIF qui se tiendra à Kinshasa en 2012.

Nzanga Mobutu

L’agence AFP a annoncé hier vers 22  heures « Nzanga Mobutu, vice-Premier ministre, fils de l'ex-dictateur, révoqué »  dans les termes suivants :

« KINSHASA — Le vice-Premier ministre et ministre du Travail Nzanga Mobutu, fils du dictateur zaïrois, a été révoqué par le président de la RDCongo Joseph Kabila, pour avoir été absent depuis quatre mois du Congo, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Nzanga Mobutu, 40 ans, a été révoqué par un décrêt signé le 8 mars le président Kabila et lu jeudi soir à la Radio télévision nationale. 

"Il a été révoqué pour « abandon de service ». Il était parti en novembre à Rome pour représenter la RDC à la création du cardinal (congolais) Laurent Monsengwo, et il est resté en Europe sans aucune explication, sans rien signaler à qui que ce soit", a expliqué à le porte-parole du gouvernement Lambert Mende. 

Candidat à l'élection présidentielle en 2006, où il avait obtenu 4,8% des voix au premier tour, le fils de Joseph Mobutu, dont il a toujours revendiqué le lourd héritage, était vice-Premier ministre depuis 2007, d'abord chargé de l'Agriculture, puis du Travail et de l'Emploi. A la tête de l'Union des démocrates mobutistes (Udemo), parti créé en 2005, il avait appelé à voter Kabila au second tour de la présidentielle. Son parti compte une dizaine de députés à l'Assemblée nationale.  

Interrogé pour savoir si la décision présidentielle était politique, M. Mende a répondu "Non, ce n'est pas son parti qui est visé, il y a d'autres ministres de l'Udemo au gouvernement", comme celui du Commerce.

 

La nouvelle occupe la vitrine de toutes les feuilles paraissant à Kinshasa et inspire aussi la verve de bien des commentateurs sur « l’Internet congolais ». «Joseph Kabila limoge Mobutu Nzanga du gouvernement », annonce Radio Okapi sur son site.«Mobutu Nzanga révoqué : Pour le gouvernement, un bon débarras», pour le journal L’Avenir.  «Joseph Kabila - Nzanga Mobutu : la fin d’une alliance contre-nature»,rapporte le site Congoindependant. Tandis qu’’un intervenant sur le groupe « Le Cri des Opprimés » proclame : « Nzanga Mobutu a bien montré à kabila qu'il est NUL. Nous le félicitons ».

 

« Nzanga Mobutu chassé du pouvoir ! », titre La Prospérité qui fait remarquer «  triste nouvelle tout de même, pour un fils Mobutu rentré en catastrophe, à Kinshasa, la capitale ». Selon ce journal, le Vice- Premier ministre et ministre de  l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale traînait encore sur le chemin de l’aéroport lorsque la décision de J. Kabila est tombée, comme un couperet sur sa tête. Finie l’alliance conclue entre l’Udemo de Nzanga Mobutu et la famille politique du chef de l’Etat, l’Alliance de la Majorité Présidentielle (Amp). En effet, Kabila, précise La Prospérité, n’a fait que tirer les conséquences du comportement d’un collaborateur « inconscient de ses engagements ». (Dans les partis politiques congolais, la personne du leader joue un rôle central et essentiel. Même ailleurs, la révocation d’un ministre serait d’ailleurs plus qu’un incident, si ce ministre se trouvait être président de son parti ! La thèse de Mende, suivant laquelle Mobutu est limogé, mais non son parti, a donc peu de chance de tenir la route longtemps. NdlR). Avec le départ de Nzanga Mobutu du gouvernement, La Prospérité croit donc, de façon très vraisemblable, qu’on peut dire adieu à l’alliance AMP-UDEMO. «Adieu l’amour ! Adieu l’alliance !!! L’AMP – l’Udemo, c’est la rupture totale. Le tissu de confiance politique est déchiré à tel point que les lambeaux seront simplement jetés au feu», commente-t-il, avant d’indiquer que «Joseph Kabila a décidé de frapper fort, en tirant les conséquences d’un comportement d’un collaborateur dit inconscient de ses engagements». La Prospérité croit qu’il n’est pas exclu de «voir Nzanga Mobutu d’embrasser, dès aujourd’hui, le sol bienveillant de la parcelle de Tshisekedi, à Limeté». Le journal rappelle que depuis un certain temps, le Fils Mobutu s’est permis de s’en prendre au Gouvernement, au Premier Ministre particulièrement, de l’extérieur où il se trouvait, au point de placer la Haute Hiérarchie du pays dans l’embarras.


Le Palmarès scrute l’horizon politique pour cerner l’avenir de celui qui en 2006 dans une synergie avec l’Amp et Palu avait permis à Joseph Kabila de remporter haut la main le second tour de l’élection présidentielle. Va-t-il faire un virage vers l’Opposition ? A en croire le confrère,  l’Opposition aurait du mal à composer avec celui qui ne ferait de l’opposition que sur fond d’une logique congolaise. La logique qui a toujours voulu que l’on ne devienne Opposant qu’après une déception. (Il faudrait ajouter « une déception personnelle ». Car il est parfaitement légitime de se détacher d’une coalition, d’un parti ou d’un homme si l’on a été déçu politiquement, c'est-à-dire, si l’on a pu constater qu’un homme n’apporterait jamais ce que l’on attendait de lui ou même ferait le contraire. Il est donc parfaitement acceptable de « changer de camp » comme l’ont fait, à des dates différentes, Tshisekedi en se détachant du MPR ou Kamerhe en se détachant du PPRD. Il le serait beaucoup moins de le faire à la suite d’une sanction. NdlR)

« Le leader de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo) a été limogé du gouvernement pour absence prolongée (cinq mois) et injustifiée », a confié à AfricaNews un membre de la Majorité. Ce journal Le confrère rapporte que des sources avaient annoncé que le fils Mobutu aurait critiqué le gouvernement auquel il appartient à l’étranger. Nzanga serait également allé refaire allégeance à sa famille biologique après son aventure dans le gouvernement AMP.

 

«Joseph Kabila limoge Mobutu Nzanga du gouvernement», annonce Radio Okapi sur son site. «Le vice-premier ministre et ministre du Travail et prévoyance sociale, François Mobutu Nzanga a été limogé du gouvernement, renseigne la radio onusienne. L’ordonnance du président Joseph Kabila le limogeant a été lue à la télévision publique, jeudi 10 mars dans la soirée». Rentré à Kinshasa le même jeudi en début de soirée après un séjour de plusieurs mois en Europe, Nzanga Mobutu, précise Radio Okapi, «a été révoqué pour abandon de service». «Il était parti en novembre à Rome pour représenter la RDC à la création du cardinal (congolais) Laurent Monsengwo, et il est resté en Europe sans aucune explication, sans rien signaler à qui que ce soit», a expliqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, estimant que cette décision n’a rien de politique.

 

Faisant sa Une avec le même sujet, le journal L’Observateur rapporte que «François Joseph Mobutu Nzanga,  vice-Premier ministre en charge du Travail, Emploi et Prévoyance, ne fait plus partie du gouvernement Muzito II depuis le 8 mars 2011». «Mais, ajoute ce quotidien, l’ordonnance portant sa révocation a été rendue publique ce jeudi 10 mars sur le plateau du journal télévisé de 20 heures de la RTNC par un conseiller juridique du Chef de l’Etat». Pour L’Observateur, «cette ordonnance présidentielle est ainsi venue mettre un terme aux spéculations et divers commentaires suscités par l’absence prolongée de l’intéressé au pays». «Par ailleurs, avant cette absence prolongée, à certaines ocrassions dans la presse le vice-Premier ministre François Joseph Mobutu Nzanga a pris des positions qui s’écartaient significativement des points de vue de la majorité, ce qui faisait croire à certaines personnes qu’il était  sur le point de prendre ses distances de la majorité dans la perspective de se porter candidat à la présidentielle  prévue cette année», révèle le journal. L’Observateur croit que «cette sortie précipitée par la petite porte du numéro 1 de cette formation politique, risque de fragiliser les ministres UDEMO  encore présents aujourd’hui  au  sein du  gouvernement». L’on Quelle attitude les ministres UDEMO vont devoir observer au regard de cette révocation du premier d’entre eux ? Ces ministres seront-ils solidaires avec leur leader défenestré du gouvernement ?

 

Pour L’Avenir, la révocation de Nzanga Mobutu, «est un bon débarras pour le gouvernement». «Dans une certaine opinion, Nzanga Mobutu aurait choisi ce dernier moment pour se repositionner en prévision des élections de 2011, écrit le journal. Cette rumeur qui circulait dans le pays selon laquelle, en l’absence de JP Bemba détenu à La Haye, Mobutu Nzanga ambitionnerait de s’offrir l’électorat du leader du MLC se vérifie». «Joseph Kabila, comme un entraîneur qui ne voulait pas se débarrasser d’un joueur dont l’apport n’était pas clair, l’aura essayé à tous les postes. Joseph Kabila, en tant que chef de la majorité Amp-Palu-Udemo, aura joué la carte de fidélité avec Nzanga jusqu’au bout en dépit des positions parfois controversées du leader de l’Udemo», commente l’auteur de l’article. «Dans le dossier du bureau de l’Assemblée nationale pour remplacer le bureau, l’Udemo s’est démarqué au point de perdre le quota au bureau de la chambre basse du Parlement, souligne L’Avenir. L’Udemo a également montré sa mauvaise humeur dans la répartition des postes à la Ceni. Les alliés de l’Amp n’ayant eu qu’un poste à se partager, réalisme politique aidant, l’Udemo a vu le poste aller au Palu». Conclusion du journal : «le mariage entre l’Udemo et l’Amp n’était pas voué à un avenir meilleur. C’est finalement un bon débarras».

 

Pour sa part, le site congoindependant.com parle de la fin d’une alliance contre-nature entre Joseph Kabila et Nzanga Mobutu. Citant des sources bruxelloises, le site révèle qu’une réunion s’est tenue jeudi 10 mars à la ferme présidentielle de Kingakati sur la route de Bandundu. «Tous les bonzes de l’AMP étaient présents et la situation du vice-Premier ministre Nzanga Mobutu figurait parmi les points à l’ordre du jour», affirme la même source. Pour congoindependant.com, «le début de la descente aux enfers a commencé lorsque le parti Udemo va être dépossédé d’un vice-ministère». L’auteur de l’article rappelle que dans un entretien accordé à son site, «Nzanga Mobutu ne cachait nullement qu’il n’avait plus le cœur à l’ouvrage». Tout en assumant ses choix politiques de 2006, il ne croyait plus en la viabilité de la coalition mise en place. «Par moment, je me pose la question s’il y a un gouvernement. Nous sommes dans un système qui ne fonctionne pas. Le Premier ministre ne détient qu’une apparence du pouvoir. Il ne peut rien décider», déclarait-il en dénonçant en termes véhéments un «petit groupe de gens» non autrement identifié qui exercerait la réalité du pouvoir. Pour lui, «il s’agit d’un gouvernement non pas parallèle mais plutôt µperpendiculaire». Au motif qu’il a des objectifs aux antipodes de ceux des membres du gouvernement formel. Au cours de cet échange, Nzanga Mobutu a, à maintes reprises, déploré «l’absence de concertations entre les partenaires politiques». Selon lui, «cette lacune serait à l’origine de toutes les dérives». C’est le cas notamment, dira-t-il, de l’éviction brutale, en mars 2009, du Bureau de l’Assemblée nationale présidée alors par Vital Kamerhe.

 

« L’Internet congolais » fait intervenir un autre élément non négligeable : la fortune du dictateur « planquée », pour une bonne artie, à l’étranger. « En réalité, Mr Nzanga a provoqué lui-même sa revocation après avoir merveilleusement accompli sa double mission:

1) Exiger et obtenir le soutien de "kabila" pour récuperer les sommes collossales retenues en Suisse, au Danmark et en Irlande au profit de lui-même et de sa famille, somme qui vont lui permettre de financer ses diverses campagnes sur les différentes listes auxquelles, il va s'inscrire, chose faite.

2) Récupérer les biens immobiliers, meubles et immeubles laissés par son Père en Rdcongo, plus particulièrement à Kinshasa et à Kisangani, ce qui est fait.

Dans l'affaire, c'est bien Nzanga qui a gagné pour avoir été plus malin.

Sa revocation n'est qu'une réaction d'impuissance et de remords subséquent après qu'il ait insulté Muzito au téléphone régulièrement à partir de Paris lui disant qu'il a vidé les mobiles qui l'ont poussé et consciemment contraint à composer avec son gouvernement et le régime Kabila.

Aux dernières nouvelles, Mr Nzanga réunirait son bureau politique pour expliquer sa décision avant de rencontrer dans quelques jours le président de l'Udps.

Point n'est besoin de préciser ici que le fils du défunt Maréchal qui a un lourd et gros carnet d'adresses à travers le monde venait de multiplier des rencontres très discrètes en Europe et aux U.S.A pour la poursuite de sa lancée politique.

Au moment ou le "régime" de Kabila tangue plus que jamais au profit du changement, quoi qu'en disent certains flagorneurs de ce régime qui coule, Mr Nzanga qui est jeune avec un background intellectuel incontestable n'est pas un homme à négliger sur la future ossature de l'élite politique de notre pays. Raison pour laquelle, il va rencontrer le président de l'Udps dans les heures et jours qui viennent.

La revocation du fils de Mobutu n'est qu'un acte de remords qui ronge Kabila et Muzito qui s'estiment avoir été UTILISES et INSTRUMENTALISES par celui-là.

L'intellectuel Nzanga avait-il intérêt à se laisser noyer? Les conseils, nombreux conseils dont il a bénificiés en Europe et aux USA par certains anciens conseillés et amis de son défunt Papa ne pouvait que lui permettre de se soustraire de cet amas de parvenus illuminés qui "dirige" le congo actuel.

Nous le félicitons ».

 

Politique

« Climat politique malsain en RDC »  titre Le Phare. Il rapporte que l’atelier ayant pour thème : «  Participation à la vie politique en RDC », organisé à l’initiative d’AFRIMAP à l’intention des délégués de l’Amp, de l’Opposition et de la Société civile a démarré ses travaux jeudi 10 mars 2011 à Johannesburg en Afrique du Sud.
Au cours de ces travaux l’Opposition a réagi en soulignant que le climat politique était très malsain. Elle a étoffé cette affirmation en rappelant les obstructions orchestrées par le Pouvoir en place contre leur liberté de mouvement et leurs réunions politiques aussi bien à l’intérieur du pays que dans la capitale.
Réagissant à leur tour aux propos des délégués de l’Opposition, les représentants de la Majorité ont justifié cette situation par l’activisme des « mains noires » qui entretiennent l’insécurité sur l’ensemble du territoire national. En guise d’illustration, ils ont signalé la récente attaque de l’une des résidences du chef de l’Etat.

LE BILLET du Climat Tempéré a pour sujet « La CENI se démarque ». Le président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, a lancé mercredi à Lubumbashi l'opération de révision du fichier électoral pour les provinces du Katanga et du Kasaï-Occidental. Ouverte le 9 mars, l’opération durera 90 jours, jusqu’au 06 juin. D’autre part,

La CENI a mis en marche le processus devant aboutir à l’élection, le 11 avril prochain, du nouveau gouverneur de la province du Kasaï Occidental, en remplacement de Trésor Kapuku, démissionné il y a quelques jours. Tout le monde regarde à la loupe les premiers pas de cette jeune institution d’appui à la démocratie. Les sceptiques ou les pessimistes guettent surtout son premier faux pas. « La CENI n’est pas le prolongement de la Commission Electorale Indépendante (CEI) », avait lancé son président, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda, en  donnant le go des activités de son institution, le 4 mars,  à l’Hôtel Sultani de la Gombe. Une déclaration solennelle prenant pour témoins la presse, les membres du gouvernement de la République  et les partenaires extérieurs. Certes, on l’a compris, l’équipe de la CENI n’entend pas faire table rase de tout l’héritage de la CEI. Un hommage appuyé a du reste été rendu à l’abbé Apollinaire Malumalu et ses hommes pour le travail de pionniers accompli, lequel a permis au pays, à partir de zéro, de monter un processus électoral somme toute réussie. C’est vrai que Malumalu a eu à subir les critiques les plus acerbes autour de la transparence des élections de 2006-2007. Mais, à la vérité, quand l’on voit, à côté de nous, ce qui se passe en Côte d’Ivoire, force est tout de même de reconnaître que le petit curé de Butembo est un grand bonhomme dont le nom est à inscrire dans l’histoire de ce pays. Ce n’est pas un hasard si d’autres pays viennent recourir à l’expérience de la RD Congo dans l’organisation des élections. Il y a bien aujourd’hui une expertise congolaise en la matière. Et, à juste titre, la CENI prend en compte cette expertise formée à l’époque par  la CEI. Les toutes premières nominations opérées par la CENI puisent logiquement dans le brain-trust de la CEI. Banza Ngenda, nommé Secrétaire exécutif, et Béchir Mbungu Bota, Secrétaire exécutif adjoint, de même que Crispin Kayembe, désigné Directeur chargé de la Coordination et suivi des opérations, sont issus de l’expertise de la défunte CEI.

Cela dit, il n’est pas question pour la CENI d’endosser les avatars de la CEI, qui lui ont valu tant de récriminations et de quolibets de  la part d’une certaine opinion. Par-dessus tout, il y a ce fameux calendrier électoral tant controversé, parce que prorogeant d’office la durée du mandat des institutions au-delà des délais constitutionnels. La prestation de serment du nouveau président élu, selon ce calendrier CEI, devrait avoir lieu en 2012. Cette hypothèse est exclue pour la CENI.  « Un nouveau calendrier électoral sera obligatoirement publié », assure la nouvelle  équipe de la centrale électorale.  « Dans le strict respect de la Constitution,  au 6 décembre 2011, le nouveau président de  la République élu prêtera serment devant les instances compétentes »,  promet le duo Daniel Ngoy Mulunda-Jacques Djoli. Quant au processus de révision du fichier électoral, si la CENI n’entend pas y revenir, elle s’engage néanmoins à rendre moins pénible cet exercice civique. « Le vote sera moins pénible », assure-t-on.

Tout cela a de quoi rassurer. Et l’on a vu tout de suite qu’à la bourse politique, la valeur ‘‘surenchère ’’, qui prenait l’ascenseur par rapport à la CEI,  a brusquement chuté. Pour conforter la tendance, la CENI vient d’engager une autre démarche, en tous points séduisante : rassurer les acteurs  politiques, les mettre en confiance, les consulter. A l’époque, l’abbé Malumalu fut parfois taxé d’arrogance, et reproché de décisions unilatérales. Ses contacts avec les acteurs politiques étaient essentiellement d’information. Ici, la CENI vient consulter les acteurs politiques qui comptent dans le pays. Elle n’informe pas simplement, elle veut communiquer ; elle ne vient pas dire sa vérité, elle vient aussi prendre conseil pour pouvoir, de commun accord, mettre en place un processus électoral fiable. « Je suis venu me présenter chez le Patriarche Gizenga, qui m’a prodigué des conseils : comment je dois porter la responsabilité d’organiser les élections, en respectant le calendrier électoral, en faisant de la CENI une église au milieu du village, en s’abstenant d’afficher une image partisane », a déclaré Daniel Mulunda au sortir d’une visite à Antoine Gizenga, le leader du PALU et doyen de la classe politique congolaise. Une autre consultation, c’est celle qu’il a eue avec Etienne Tshisekedi, à Limete, où  l’échange a tourné autour des comportements des uns et des autres afin que les élections soient transparentes, crédibles. Oui, la CENI démontre une manière de faire qui plait. Elle donne des signaux positifs et des indications  qui tendent à asseoir la conviction que la neutralité et l’indépendance de la structure n’auront pas été qu’une simple construction juridique. Bon vent !

Le Potentiel  indique que la RDC prépare le sommet de la Francophonie qui se tiendra à Kinshasa en 2012. Il affirme que tout sera mis en œuvre pour que l’organisation du sommet de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) soit un succès. D’ores et déjà, le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, a dépêché une délégation à Kinshasa conduite par son conseiller spécial Ousmane Paye pour sensibiliser les autorités congolaises à la nécessité de commencer sans tarder les préparatifs du sommet.

Rapatriés

 

«Kinshasa: les Congolais rapatriés de la Libye se disent menacés de quitter leurs hôtels», révèle Radio Okapi. «Les Congolais rapatriés de la Lybie demandent au gouvernement de continuer à les prendre en charge, car ils disent ne pas comprendre qu’au quatrième jour, ce jeudi 10 mars, de leur prise en charge par le gouvernement, qu’ils soient menacés dans le sens de les pousser à quitter les hôtels où ils sont logés», indique la radio onusienne. «Pourtant, ajoute Radio Okapi, le même gouvernement leur avait promis, d’après eux, une prise en charge de dix jours». La plupart de ces rapatriés disent ne pas avoir des familles à Kinshasa, comme l’explique l’un d’eux, Shitu Farid: «Nous avons perdu en une journée tout ce que nous avons pu gagner en 5 ou 10 ans [en Libye]. Je suis dépaysé dans mon pays. Depuis que je suis ici, logé par le gouvernement,  je corresponds par téléphone avec ma famille qui a envie de me voir. Moi, je ne suis pas d’ici. Je viens du Bandundu, je suis d’Inongo. Je n’ai rien, rien, rien du tout même l’argent pour m’acheter de l’eau, il faut que le gouvernement me le donne».

 

Adolphe  Muzito au Katanga

 

D’après Le Climat Tempéré, le PM était «  indésirable à la SODIMICO ».  

«  Adolphe Muzito s’est vu interdire l’accès à la cité de Musoshi où il devait visiter les installations de la Sodimico. Alors que le programme du Premier ministre prévoyait de se rendre dans le territoire de Sakania pour visiter SODIMICO, les travailleurs de cette entreprise ont barricadé la route. Les travailleurs de la Sodimico, impayés depuis plusieurs années, et qui totalisent plus 100 mois d’impayement de salaires ont considéré comme une insulte de devoir recevoir la visite du Premier ministre. Le personnel   rappelle que le dossier SODIMICO a été plaidé devant l’Assemblée provinciale du Katanga qui a dépêché des missions à Musoshi pour s’enquérir de la situation. D’autre part, cette situation est bien connue du Premier ministre qui a eu à ce sujet des entretiens à Kinshasa avec le président de l’Assemblée provinciale Kyungu wa Kumwanza venu lui présenter les doléances des travailleurs de SODIMICO. Le Premier ministre avait même promis de s’y pencher pour soulager tant soit peu la misère des familles des mineurs de SODIMICO. Mais l’on n’a rien vu venir. Il paraissait donc imprudent pour le Premier ministre d’aller affronter des ventres affamés. L’on indique par ailleurs que le mécontentement du personnel de la SODIMICO est renforcé par la conviction selon laquelle les fonds libérés par des sociétés étrangères au compte du pas de porte ont été détournés à Kinshasa. Ces travailleurs ont mobilisé femmes et enfants pour scander des chants de colère et lancer des imprécations contre le pouvoir. Au vu de cette situation, le Premier ministre a dû renoncer à se rendre à Sodimico et a même décidé d’écourter sa visite à la frontière. Des informations indiquaient par ailleurs que ces manifestants se dirigeaient vers Kasumbalesa où Adolphe Muzito se trouvait en inspection. L’on apprend  que les travailleurs exigent du gouvernement le remboursement de l'argent du pas de porte détourné. « S'il n'y a pas cet argent, aucune autorité ne peut fouler ses pieds dans les installations de la Sodimico ou à la cité de Musoshi au risque de perdre sa peau dans cette partie de la province katangaise », auraient-ils juré.

 

Le Climat estime que Muzito fait « Un voyage économique plein d’enseignements ».

Dans le cadre de son voyage économique au Katanga, le Premier ministre a effectué mardi une visite guidée des installations de Tenke Fungurume Mining, filiale de Freeport-Mc MoRan Copper and Gold, située à 185 km de Lubumbashi, pour tenter de booster la croissance économique de TFM.

La visite de TFM intervient, au moment où le cuivre et le cobalt sont bien côtés sur le marché mondial. L’expérience de TFM permet donc de voir dans quelle mesure les recettes obtenues peuvent renflouer les caisses de l’Etat et permettre le développement du pays, commente-t-on. Après avoir visité la carrière géologique, Adolphe Muzito s’est rendu à l’usine, où des informations techniques lui ont été fournies sur le circuit de production du cuivre et du cobalt qui sont les deux principales matières produites par cette entreprise. Les mines sont versées dans un remblai qui les canalise vers le broyeur à travers une bande transporteuse. De là, les minerais subissent un traitement par électrolyse, procédé chimique destiné à débarrasser le cuivre de ses impuretés.

Le chef du gouvernement a également appris des experts de TFM que l’entreprise applique un programme environnemental selon des normes internationales. Il consiste à recycler les déchets métallurgiques versés dans un bassin sous forme d’une membrane qui, par la suite, permet de régénérer la verdure. Outre ce programme, TFM se consacre au social avec la construction des écoles et des centres de santé à l’instar de ceux que le Premier ministre a visités aux villages Kiboko et Amoni,  dont les populations ont été relocalisées, après avoir abandonné leurs anciens sites avoisinant l’usine. Ici, le chef du gouvernement a demandé, avec instance, de renforcer les actions sociales, en faveur de ces populations .Elles ne sont pas un cadeau mais une obligation, conformément au contrat signé avec le gouvernement.

Concernant la production elle-même, la première cathode de cuivre a été produite en mars 2009 et celle de cobalt en mai de la même année. Pour 2010, la production a atteint 120 mille tonnes contre une prévision projetée à 100 mille et celle de cobalt à 9200 tonnes. Dans trois années, avec l’extension de son usine, TFM pense dépasser le record de 400 mille tonnes des années de gloire de la Gécamines.

Aux termes du contrat revisité, les parts sociales se répartissent comme suit : Free Port dont TFM est filiale : 56%, Lunding Mining, partenaire : 24% et la Gécamines : 20%.  L’on peut également noter que la concession TFM s’étend sur 1600 kilomètres carrés, la plus grande, confiée à un opérateur minier en RD Congo.TFM utilise 2500 agents à temps plein dont 80 expatriés et 1500 contractants.

 

« A Kasumbalesa : Carton rouge à la Direction générale de l’ex- OFIDA » explique encre Le Climat.

Mercredi 9 mars, Muzito s’est rendu à Kasumbalesa, cité frontalière avec la Zambie, pour se rendre compte des réalités du fonctionnement du guichet unique et constater les tracasseries dénoncées régulièrement par les camionneurs. Le Premier ministre a marché jusqu'au niveau de la zone neutre, où il a constaté le désordre qui règne en maitre sur cet endroit. Il a demandé aux différents services de respecter les instructions données par le gouvernement pour un bon fonctionnement de cette porte d'entrée et de sortie. Il a promis aussi de retourner rapidement à Kasumbalesa pour constater l'applicabilité des mesures arrêtées par son gouvernement en ce qui concerne le respect de la limitation à 4 le nombre des services autorisés à œuvrer au poste frontière.  Par ailleurs,  Adolphe MUZITO a donné des pistes de solutions à court terme  pour désengorger la zone  neutre du poste frontalier de Kasumbalesa où sont bloqués au   parking plus d’un millier de véhicules de grand tonnage.

En attendant la mise en service du guichet unique intégral et virtuel, ces mesures consistent en la création de cinq voies pour l’évacuation de véhicules et au renforcement des effectifs qui seront redéployés pour assurer trois rôles, en travaillant également 24/24. S’agissant  de ce guichet unique, il a précisé que seule la Direction Générale des Douanes Accises est  habilitée à percevoir les taxes quitte à les   rétrocéder aux autres services autorisées à opérer aux postes frontaliers, notamment l’Office Congolais du Contrôle qui réclamait cette perception.

Pour Adolphe MUZITO, ce train de mesures vise à favoriser le climat des affaires en réduisant le temps des opérations commerciales de sorte à attirer les investisseurs. Dans la délégation qui accompagne le chef du gouvernement, on s’interroge sérieusement sur l’efficacité des méthodes de travail de l’actuelle direction générale de la DGDA. Tout donne l’impression que l’on ne maitrise ni les hommes ni les rouages de la douane. Fallait-il attendre le passage du Premier ministre pour que des mesures pragmatiques soient envisagées en vue du désengorgement de Kasumbalesa ? Pourquoi le DG Déo Rugwiza qui multiplie les missions à l’intérieur n’a-t-il jamais pensé à ces solutions de bon sens ? Se demande-t-on.

Signalons par ailleurs que le Premier Ministre a déploré les mauvaises conditions sanitaires dans la zone neutre et à la bande frontalière dans la partie RD Congo. Le chef du gouvernement y a constaté des mares de  boue, et de la crasse alors que la partie zambienne est totalement assainie.

De retour à Lubumbashi, Adolphe Muzito a réuni tous les opérateurs économiques du Katanga, au Karavia Hôtel. Les opérateurs économiques du Katanga ont soumis au chef du gouvernement les multiples difficultés auxquelles ils font face. Ces tracasseries sont plus observées à la douane de Kasumbalesa. Et jeudi 10 mars, le Premier ministre s'est rendu à Kolwezi, à 300 km de Lubumbashi pour se rendre compte des réalités économiques  de cette ville.

 

© CongoForum avec le Service de Communication du CNONGD, le vendredi 11 mars 2011

 

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