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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
5 mars 2011

RDC CONGO

congovirtuel.net...

LE 16 FEVRIER 1992, CE JOUR LA NGBANDA ORDONNAIT LE MASSACRE DES CHRETIENS

 

Honoré Ngbanda

Honoré Ngbanda

LE 16 FEVRIER 1992, CE JOUR LA NGBANDA ORDONNAIT LE MASSACRE DES CHRETIENS

 

Honoré Ngbanda a planifié des massacres, des tueries, des enlèvements, des intimidations pour maintenir ses intérêts qui dépendaient du maintien du régime dictatorial de Mobutu. Il a joué le rôle du cerveau dans la planification des plusieurs actes de violations des droits de l’homme et de crimes. Imperturbables et téméraires, Ngbanda se faisait passer pour un prince qui bne disait pas son nom. Parmi les affaires qui ont fait de lui un faucon tristement célèbre, c’est le massacre des chrétiens, qui marchaient pour demander la réouverture d e la conférence nationale souveraine. Des centaines des personnes sont tombés sous les coups des bales.

16 février 1992, des milliers des chrétiens Kinois ont, ce jour là, pris la résolution de s’opposer aux décisions farfelues du régime téméraire du feu maréchal Mobutu. Ils sont venus de plusieurs communes de Kinshasa pour converger vers le Rond Point de la Victoire, avec en tête plusieurs prêtres et pasteurs.C’était pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine, suspendue, à l’époque, sur ordre du feu premier ministre Nguz a Karl I Bond. La marche pacifique était organisée par le comité laïc de coordination qui rassemblait des chrétiens de diverses confessions. Mais, cette marche a été réprimée dans le sang. A ce jour, le nombre exact des morts et disparus n’est toujours pas connu. Seul Honoré Ngbanda, le cerveau de cette réprimande, maîtrise les chiffres. Car il a tout planifié : les tirs à bout portant sur les manifestants resistants, l’évacuation des personnes succombées sous les coups des bals. Rien n’était laissé au hasard.

Cette marche était une opportunité non seulement pour dénoncer l’intolérance, la haine tribale et le terrorisme d’Etat, mais aussi pour mettre fin aux pillages et à un système politique organisé pour assurer le profit et le maintien au pouvoir d’une minorité de l’élite militaire, politique et intellectuelle au détriment du plus grand nombre de la population. L’homme orchestre chargé de maintenir le statu quo se nommait Honnoré Nganda, ministre de la défense et conseiller du chef de l’Etat en matière de sécurité. Et la meilleure manière pour Nganda de maintenir le régime était d’empêcher, sous toutes ses formes, les mouvements de réclamation. Il a ainsi donné l’ordre aux militaires de la DSP et de la garde civile d’user de toutes formes de pressions pour empêcher les manifestants d’atteindre leurs objectifs. Le résultat, tout le monde le connait.

Répression à sang

Des morts et des blessés comptés par centaines, de gens inconscients, couchés à même la chaussée : telle était la conséquence d’un usage disproportionné de la force par les forces de la mort supervisée par Ngbanda. Ces martyrs ont versé leur sang pour qu’enfin advienne le règne des vertus démocratiques. Des familles entières ont été endeuillées, des innocents tués, des jeunes tués à la fleur de l’âge, … et devant ce désastre, Ngbanda a fermé les yeux, au nom du cynisme qui était son mode de vie. Ngbanda a ainsi gagné, temporairement, son pari de freiner le vent des réclamations populaires. L’homme aux mains souillées, le terminator, ne jurait que par une chose : le maintien du régime de Mobutu et la préservation de ses intérêts personnels. Et pourtant, les réclamations des populations étaient légitimes et fondamentales.

Quant aux militaires, ils avaient effectivement réussi à causer la déroute…Sur l’avenue Victoire, il n’y avait plus l’ombre d’un manifestant. Sauf des blessés et des morts. Mais, l’opinion se souviendra surtout de la répression sanglante de la Marche des chrétiens kinois un certain 16 février 1992. Honoré Ngbanda était le ministre de la Défense du Gouvernement Nguz. Les Zaïrois morts, blessés, handicapés à vie ou exilés à cause de la dérive autoritaire de Ngbanda gardent dans leur esprit l’image du terroriste Ngbanda. Alors que le peuple congolais, zaïrois à l’époque, avait fondé tout son espoir sur la conférence Nationale souveraine devant entrainer à un nouvel ordre institutionnel, les ennemis de la liberté et de la démocratie, les faucons du régime en place, avec Ngbanda à leur tête, avaient mis tout en œuvre pour bâillonner les combattants de la liberté qui ne militaient que pour l’instauration d’un Etat de droit au Zaïre. La machine assassine des tenants du pouvoir avait été mise en branle. De nombreux chrétiens, une cinquante environ, ont été fauchés par les balles meurtrières de l’armée répressive du dictateur Mobutu. Leur sang n’a pas été versé inutilement. Puisqu’après tout, la CNS a fini par rouvrir ses portes.

Le sang qui a porté des fruits

Aujourd’hui après l’organisation des élections libres et démocratiques qui constituaient l’un des vœux des martyrs de la démocratie, le peuple congolais n’a pas le droit d’oublier ce jour mémorable. C’est une occasion de magnifier la mémoire de ces victimes qui ont subi le sacrifice suprême parce qu’ils ont réclamé la justice et la démocratie. Le sang de ses congolais a été vengé. Ce qu’ils réclamaient, c’était la remise du pouvoir aux les mains du peuple. Cette demande, longtemps récusée par Nganda et les autres faucons du régime Mobutu a été exaucée par Joseph Kabila. En fait, le président Kabila a fait des organisations des élections en RDC son cheval de bataille. En organisant des élections présidentielles et législatives, il a remis au peuple congolais son pouvoir qui était confisqué par les pouvoirs successifs. Ces martyrs de la démocratie trouvent donc en Joseph Kabila le restaurateur de leurs réclamations étouffées par le terminator de Ngbanda.

 

Blaise M.K.S.



 

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