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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
3 mars 2011

Togo: Révélation de la Lettre du Continent


Les ministres Barqué et Dammipi font le bordel dans la filière du phosphate

03 mars 2011

Barry Moussa BarquéOn pensait qu’avec la nomination d’un nouveau Conseil d’administration de la SNPT, la gestion des phosphates togolais devrait être à l’abri de la guerre des réseaux. Eh bien non, l’équipe conduite par Ignace Clomégah, conseiller financier de Faure Gnassingbé peine à prendre ses marques, et pour cause, les vieilles habitudes ont la peau dure. La gestion des phosphates togolais à travers les différentes sociétés (OTP, IFG-Togo et SNPT) n’est qu’une suite de désastre. Et ces crimes économiques ne semblent pas s’arrêter, du moins pour le moment.

DammipiDans une série de dossiers que nous avons récemment consacrés à cette filière, nous avons mis en exergue le pillage, les détournements, la gabegie, le clientélisme, le manque de vision qui ont caractérisé la gestion des phosphates. Cette gestion désastreuse a laissé une ardoise d’environ 109 milliards de francs CFA transférée sur la dette de l’Etat togolais après la dissolution  de l’OTP et l’IFG-Togo le 14 mai 2007 par le gouvernement. Quant aux auteurs de ce cataclysme économique, ils sont libres de leurs mouvements et certains se retrouvent dans les grandes sphères de décision. Pour sortir la filière des phosphates de la zone rouge, plusieurs expertises ont été commandées auprès des cabinets spécialisés. Selon les rapports, il faudra renouveler l’ensemble des outils de production. Pour ce faire, il faudra injecter au moins 80 milliards de francs CFA. Des  partenaires ont été approchés à cet effet sans succès, notamment le Fonds saoudien. Entre-temps le pouvoir togolais a décidé de faire une transformation locale; c’est du moins ce que déclarait le ministre Noupokou Dammipi lors d’une récente déclaration sur les écrans de la TVT.

Dans son discours de vœux à la nation, Faure Gnassingbé s’est déclaré optimiste quant à la relance de la production en ces termes: «Naguère poumon économique du Togo, la filière des phosphates reprend de la vigueur, après des années de crise marquées par une baisse drastique de la production. Les investissements ont repris dans ce secteur qui est vital pour notre économie et nous en verrons bientôt les effets. En tout état de cause, des dispositions sont prises pour la revalorisation de la filière des phosphates qui mise beaucoup sur l’exploitation et le développement de la couche carbonatée de la production et la construction prochaine d’usines d’acide phosphorique et de production d’engrais».

Cet optimisme n’aura duré que le temps du discours. Ceux qui ont cru à cette bonne volonté de Faure Gnassingbé sont en train de l’apprendre à leurs dépens. C’est le cas de Phosphate Togo S.A, une société locale créée par des hommes d’affaires, avec à sa tête le Burkinabè Issa Kanazoé, dont 50% des actions seraient détenues par des hommes d’affaires togolais. Selon «La Lettre du Continent», elle a vu le jour suite à un accord Joint-Venture (Alliance technologique et industrielle pour mettre en commun l’expertise des partenaires pour la réalisation d’un projet industriel ou de projets d’infrastructures) avec la SULTAN CORPORATION LTD  dirigée par Derek Lénartowics. Grâce donc à cet accord joint-venture, Issa Kanazoé et Phosphate Togo SA ont introduit l’Australien Derek Lénartowics aux autorités togolaises. L’offre technique et financière proposée à cet effet a été jugée crédible par les autorités. Mais contre toute attente, le ministre des Mines et de l’Energie Noupokou Dammipi, accompagné du Directeur des Mines Mathias Banimbo Gbengbertane, membre du nouveau conseil d’administration de la SNPT, se sont rendus en Australie pour négocier directement avec Derek Lénartowics à l’insu des responsables de Phosphates Togo SA.

De toute évidence, les autorités togolaises veulent mettre à la touche Phosphate Togo SA et traiter avec l’homme d’affaire australien. L’affaire fait actuellement des vagues et selon «La Lettre du Continent», c’est le ministre Barry Moussa Barqué, conseiller spécial de Faure Gnassingbé qui aurait bloqué le dossier et ce, en dépit de nombreuses interventions, notamment de la part d’un ancien ministre très proche de Faure et d’une personnalité sud-africaine. Barry Moussa Barqué l’éternel et insatiable baron du RPT, voilà un nom qui est collé à la gestion des phosphates togolais depuis des lustres. Il était dans le collimateur de feu Eyadema lorsque la privatisation de l’OTP en IFG-Togo a tourné au désastre. A l’époque le général  voulait le mettre aux arrêts ; mais comme il était au soin en Europe suite à l’agression au couteau dont il a été l’objet de la part de son neveu, un homme du réseau du nom de Charles Débbasch s’était servi de ses relations à l’Elysée et de l’ambassadeur de France au Togo d’alors, Alain Holleville pour dissuader le timonier.

Faut-il le rappeler, la privatisation catastrophique de l’OTP avait été pilotée à l’époque par un trio comprenant Faure Gnassingbé lui-même, Charles Debbasch et Barry Moussa Barqué. On comprendra plus tard pourquoi les responsabilités n’ont jamais été situées jusqu’à ce jour. Alors s’il est vrai que le ministre Barqué a bloqué le dossier, l’a-t-il fait de son propre chef ou avec l’accord de Faure Gnassingbé? Le ministre Dammipi, un autre ami et proche de Faure Gnassingbé pouvait-il faire le déplacement en Australie pour discuter avec la Sultan Corporation LTD sans l’aval de son patron?

Autant de questions sans réponses pour l’heure. Mais une chose est certaine, depuis qu’il est devenu au temps de son père super ministre des Mines, des Postes et Télécommunications, Faure Gnassingbé a fait de la filière des phosphates une chasse gardée. C’est la raison pour laquelle les postes stratégiques de cette filière sont toujours confiés à sa garde rapprochée. Dans ce cas, difficile de croire que le ministre Barqué ait agi seul, surtout que Faure Gnassingbé a la manie de faire jouer les mauvais rôles à ses collaborateurs.

Comme on le voit, la filière des phosphates est de nouveau dans une zone de turbulences, elle n’en est d’ailleurs jamais sortie. Selon «La Lettre du Continent», la société de Phosphate Togo SA envisage de poursuivre la Sultan Corporation LTD devant les tribunaux à Lomé et à Sydney; un bras de fer en perspective qui ferait à coup sûr des vagues. Le moins qu’on puisse dire est que la gestion des phosphates togolais est loin d’échapper aux réseaux mafieux qui, dans un passé récent, ont plongé ce poumon de l’économie nationale dans le coma. Visiblement, on est loin encore de l’optimisme de Faure Gnassingbé. Bon à suivre.

Ferdi-Nando

Togo:

Bataille autour des phosphates carbonatés

En se rendant dernièrement en Australie pour négocier directement avec la Sultan Corporation Ltd l’octroi d’une concession d’exploitation des phosphates carbonatés au Togo, le ministre des mines et de l’énergie, Dammipi Noupokou, et le directeur général des mines et de la géologie, Mathias Banimbo Gbengbartane, ont-ils voulu «doublé» Phosphate Togo SA? Cette société locale créée pour l’exploitation des dits phosphates a été mise en place à la suite d’un accord de joint-venture entre Derek Lenartowicz, entrepreneur australien d’origine polonaise et patron de Sultan, et Argonaut Group. Cette firme locale est pilotée par le lobbyiste Issa Kanazoe, qui a introduit Derek Lenartowicz au Togo. Issa Kanazoe et Phosphate Togo SA ont-ils été mis sur la touche alors que l’offre technique et financière soumise aux autorités avait été plutôt bien accueillie? Selon nos informations, le dossier aurait été bloqué à la dernière minute par Barry Moussa Barqué, le conseiller spécial du président Faure Gnassingbé. Et ce en dépit des interventions d’un ancien ministre ghanéen très proche du président togolais et d’une personnalité sud-africaine. Phosphate Togo SA envisage de poursuivre en justice à Lomé et Sydney Derek Lenartowicz et Sultan Corp. Au ministère togolais d s mines, on assure que le déplacement de Dammipi Noupokou relevait d’une mission classique, qui entrait dans le cadre de ses activités.

La Lettre du Continent 

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P
Dans un article intitulé « Togo : Bataille autour des phosphates carbonatés » publié sur votre site le 25 Février 2011, vous avez fait un certain nombre d’affirmations et insinué des faits qui nuisent à l’image et à la réputation de la société Sultan Corporation Limited et son Directeur Derek Lenartowicz. Ces faits étant malheureusement erronés, les intéressés voudraient rétablir la vérité en ces termes :<br /> <br /> <br /> Droit de Réponse<br /> <br /> Courant 2009, la société SULTAN Corporation Limited qui souhaitait investir dans le domaine du phosphate en Afrique fut approchée par la société Argonaut Consulting Group Pty Limited qui prétendait pouvoir l’aider à obtenir une licence d’exploitation et des concessions de phosphate carbonaté au Togo. Mr. Paul AGBOATI, administrateur de la société Argonaut qui se présentait comme étant très proche du Président Faure Gnassingbé et donc capable de régler cette affaire assez facilement persuade Sultan Corporation de son influence au Togo. <br /> <br /> Un contrat fut signé le 1er avril 2009 qui a amené SULTAN à verser la somme de 400 000 $US à Argonaut qui a promis en retour obtenir dans un délai de 3 mois les licences et concessions en question avec la mise en place pour le compte de SULTAN de la société Phosphate Togo SA pour porter l’affaire. Phosphate Togo SA avec qui SULTAN n’a aujourd’hui aucun rapport serait dirigée par un burkinabè du nom de Issa Kanazoe.<br /> <br /> Devant l’absence de résultats, ce délai sera porté à 4 mois et une somme supplémentaire de 100 000 $US versée à Argonaut, ce qui porte la somme totale déboursée par SULTAN à 500 000 $US. <br /> <br /> Malheureusement, le contrat s’est révélé être un marché de dupes. Il fut donc rompu. Suite à des menaces de poursuites judiciaires pour escroquerie et/ou abus de confiance, Argonaut Group accepte de rembourser les sommes extorquées. Mais à ce jour, elle n’a pu rembourser que 125 000 $USD sur les 500 000 $US. SULTAN fut alors obligée d’engager d’autres démarches afin de pouvoir mettre son savoir faire en matière d’exploitation et de transformation de phosphate carbonaté au service du peuple togolais.
L
Dans un article intitulé « Togo : Bataille autour des phosphates carbonatés » publié sur votre site le 25 Février 2011, vous avez fait un certain nombre d’affirmations et insinué des faits qui nuisent à l’image et à la réputation de la société Sultan Corporation Limited et son Directeur Derek Lenartowicz. Ces faits étant malheureusement erronés, les intéressés voudraient rétablir la vérité en ces termes :<br /> <br /> <br /> Droit de Réponse<br /> <br /> Courant 2009, la société SULTAN Corporation Limited qui souhaitait investir dans le domaine du phosphate en Afrique fut approchée par la société Argonaut Consulting Group Pty Limited qui prétendait pouvoir l’aider à obtenir une licence d’exploitation et des concessions de phosphate carbonaté au Togo. Mr. Paul AGBOATI, administrateur de la société Argonaut qui se présentait comme étant très proche du Président Faure Gnassingbé et donc capable de régler cette affaire assez facilement persuade Sultan Corporation de son influence au Togo. <br /> <br /> Un contrat fut signé le 1er avril 2009 qui a amené SULTAN à verser la somme de 400 000 $US à Argonaut qui a promis en retour obtenir dans un délai de 3 mois les licences et concessions en question avec la mise en place pour le compte de SULTAN de la société Phosphate Togo SA pour porter l’affaire. Phosphate Togo SA avec qui SULTAN n’a aujourd’hui aucun rapport serait dirigée par un burkinabè du nom de Issa Kanazoe.<br /> <br /> Devant l’absence de résultats, ce délai sera porté à 4 mois et une somme supplémentaire de 100 000 $US versée à Argonaut, ce qui porte la somme totale déboursée par SULTAN à 500 000 $US. <br /> <br /> Malheureusement, le contrat s’est révélé être un marché de dupes. Il fut donc rompu. Suite à des menaces de poursuites judiciaires pour escroquerie et/ou abus de confiance, Argonaut Group accepte de rembourser les sommes extorquées. Mais à ce jour, elle n’a pu rembourser que 125 000 $USD sur les 500 000 $US. SULTAN fut alors obligée d’engager d’autres démarches afin de pouvoir mettre son savoir faire en matière d’exploitation et de transformation de phosphate carbonaté au service du peuple togolais.
KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
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