Appel de Bruxelles à toute la jeunesse panafricaniste
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Autre temps, autres mœurs, autres perspectives
Avec l'éclatement de la crise ivoirienne qui couvait depuis longtemps ainsi que les révoltes populaires en Afrique du Nord et d’autres latentes comme le cas du Togo, la politique française et ses suppôts se retrouvent mis à nus.
A cet effet, trois observations s'imposent au vu et au su de l'agitation fiévreuse qui s'est emparée d’une part du dossier ivoirien et des luttes multiformes en Afrique du Nord, de même que l’essence, la nature et l’organisation des élections démocratiques en Afrique:
Premièrement, la pieuvre françafrique reste toujours active sur le continent noir avec ses initiés comme le Rpt (ex parti unique au pouvoir depuis plus de quarante ans Togo) et le clan du couple Gnassingbé-Olympio au Togo. Et on peut allonger la liste en Afrique au besoin.
Ensuite, l'émergence d'une nouvelle classe politique d'arrivistes cupides, prêts à tout sacrifier, y compris les intérêts des peuples dès lors qu'ils peuvent prendre la place des anciens initiés afin de se mettre au service du grand maître français. Le cas de Gbagbo est palpable. Il croyait tempérer l’appétit vorace de l’impérialisme français en lui rétrocédant ce qu'il pensait lui avoir repris.
Au demeurant, Laurent Gbagbo s’accroche au pouvoir ignorant que l'impérialisme a ses inconditionnels.
Au Togo, la liste des inconditionnels est longue. Entre autres on peut citer sans risque de se tromper : « l’araignée »Gnininvi, l’intellectuel Edem Kodjo, le tribun Zarifou Ayeva, l’avocat du diable Agboyibor, le magicien franco-togolais Koffi Yangname, etc.
Enfin, la troisième observation a rapport avec la nécessité de l'émergence des hommes probes, intègres, dignes, sincères et patriotes capables de porter plus loin et plus haut le flambeau des luttes de libération nationales et panafricaines et l’aspiration des peuples africaines.
Il appert que les deux premières catégories énumérées à savoir la françafrique et son relais local ainsi que tous ceux qui désirent, ou qui aspirent et/ ou qui pourraient en faire partie de ce réseau mafieux, sont des gens du "sérail".
En matière politique, économique, social et culturel, leurs compétences sont nulles. Pour preuve, l’état de déliquescence et de délabrement total de nos pays cinquante ans après les indépendances. Leur amour pour la patrie africaine est sujet à caution.
Cette situation complexe et compliquée fait dire à certaines langues que si aujourd’hui, encore, on organisait les referendums des années cinquante-huit et soixante, les peuples voteraient le retour du colonisateur comme ce fut le cas à Mayottes.
On comprend sans détour que ceux qui nous ont gouvernés jusqu’à présent sont du sérail. Ils sont légion dans l’art de la manipulation, de l’incompétence, de la kleptomanie. Ce sont les champions qui pensent tout connaître et donc irremplaçables et indispensables. Ces faiseurs de rois et collaborateurs des dictatures, ce sont eux les eunuques des dictateurs et des plans économiques antisociaux du FMI et de la banque mondiale depuis cinquante ans en Afrique.
Le constat de leur échec est patent sur toute la ligne quoiqu'ils disent. Il en va de même de leurs garçons de course dont les officines de mouvement se raidissent dans leur effort d'imposer leur médiocrité insolente en saquant et en sabotant leurs compatriotes mieux inspirés et mieux éclairés quant à la façon dont il faut désormais mener le combat de libération de nos peuples exploités, de nos ressources pillées et spoliées par la pieuvre françafrique.
Dans ce vaste champ de combat, se retrouvent face à face ces deux catégories qui s'affrontent pour être à l'avant- garde de la défense des intérêts de la France qui, désormais sait que quelle que soit l'issue du combat, elle en sortira perdante, mais s'impatiente toujours face à la situation effervescente actuelle dans l’espoir de recruter de nouveaux valets locaux.
Pour cela et par voie de conséquence, nous lançons ce vibrant appel de mobilisation, de remobilisation de nos paisibles populations pour un nouvel élan de combat libération effective de l'Afrique pour sa vraie renaissance, à partir du panafricanisme des peuples qui puise aux sources de nos devanciers, et qui va au –delà des pièges de l’ennemi.
Pour la victoire des peuples africains, la lutte continue !
Fait à Bruxelles, le 7 février 2011,
jour anniversaire des 25 ans
de la disparition du savant africain Cheikh Anta Diop.
Mouta Wakilou Maurice Gligli-Amorin
Président du CINK
(Cercle International NKRUMAH KWAME)
Président du F2P (Front Patriotique Panafricain)