Halte à l’opposition moribonde

Jeunesse patriotique du Togo prend tes responsabilités !

Le 05 octobre 1990, la jeunesse togolaise a déclenché une insurrection populaire sans précédente pour en finir avec le régime autocratique sanguinaire du Sergent Général Gnassingbé Eyadéma. Mais, comme l’histoire devrait–elle se répéter, les jeunes s’éclipsent en mars 1991, laissant la place aux aînés pour mener le combat comme ce fut le cas en 1958 lors de la lutte pour l’indépendance du Togo. Ainsi le combat s’est détourné des vraies valeurs du 05 Octobre à savoir la démocratie pour la bonne gouvernance et la justice sociale ; face à l’autocrate Eyadema l’on verra constituée une opposition conciliatrice ; clopin-clopant, elle s’est adaptée à certaines situations, a concédé du terrain dans d’autres et surtout s’est faite du mal dans les plus importantes. Mais le pire dans tout cela, on doit le dire, cette opposition n’a jamais su tirer des leçons de ses précédentes déconvenues.

A cause de l’inexpérience et de la mesquinerie de l’opposition moribonde qui ne se soucie guère des aspirations profondes du peuple togolais, beaucoup de jeunes sont allés à l’abattoir.

Un coup d’œil sur la période de transition ne nous démentirait pas au moment où l’on voit le Premier Ministre KOFFIGOH brader les acquis de la Conférence Nationale Souveraine par naïveté à coût de milliards des francs CFA avec la complicité bien sûr d’autres soi-disant opposants. Notre vaillant peuple et sa jeunesse patriotique somnolait.

Aux législatives de 1994, une autre chance s’offrit à cette opposition de se remettre en selle. Malgré les fraudes massives et les intimidations de toutes sortes, le peuple togolais donna la majorité à l’opposition au parlement, ainsi de ses rangs devrait sortir un Premier Ministre détenteur de l’action gouvernementale.

Notre surprise fut grande de voir les soi-disant leaders de cette opposition se disputer ce poste de premier ministre, offrant sur un plateau d’or la victoire électorale du peuple au RPT. Le parti de la dictature reprit le pouvoir, réduisant ainsi à néant les efforts et espoirs des peuples du Togo.

Les évènements se succèdent et l’histoire fait son chemin avec les nombreuses victimes de la dictature.

Arrive l’élection présidentielle de 1998. Comme il fallait s’y attendre, l’autocrate et ses sbires ont élaboré des stratégies visant à confisquer une fois encore la victoire du peuple togolais. De façon unilatérale, les institutions de la république ont été installées sans tenir compte des compétences et des tendances politiques sur le terrain. Découragement n’est pas peuple togolais. Il donna une véritable leçon de souveraineté en choisissant le candidat du changement. Une fois encore, les soi-disant opposants n’ont pas su profiter de la situation pour redonner confiance au peuple meurtri dans l’âme.

Et comme si l’histoire devrait se répéter, le même scénario se reproduit à l’élection présidentielle de 2003. Une fois encore la victoire a été enlevée au peuple togolais toujours avec la complicité de cette opposition moribonde en manque d’idées novatrices et de créativités. Tout au long de la période électorale, on a assisté à un spectacle dégoûtant. On a eu droit à une théâtralisation de la vie politique du Togo.

Les acteurs se connaissant très bien, viennent sur la scène jouer leur petit rôle, léguant au dernier plan les aspirations profondes des peuples du Togo. Oui, ils se connaissent tous très bien ces acteurs de la vie politiques du Togo, quand on sait qu’ils appartiennent tous à de grands sectes, ordres et loges de toutes sortes. Ils savent donc très bien à quel jeu ils se prêtent, se moquant impunément du peuple togolais, alors que ce peuple attend d’eux des miracles.

Malheureusement leurs enfants et certains jeunes qui se voient dans la cour des grands s’adonnent aux mêmes pratiques que « leurs maîtres » ; comportements déplorables vis-à-vis de leur ex-camarades.

Et comme le Togo est bénie de Dieu, une bonne nouvelle nationale tomba le 05 février 2005 ; mais c’est vite aller en besogne et croire que nos souffrances prendront fin. Par un tour de passe- passe et de main forte, fraude Faure Gnassingbé a pris la place de son père avec à son actif un long cortège de morts et d’exilés. L’on aurait pensé que cette fois-là et par amour pour la Terre de nos aïeux, cette opposition allait pour une fois dans l’histoire du Togo changer de stratégie afin d’arriver à mettre fin au règne de la dictature du clan Gnassingbé.

Rien n’y fit. Plutôt on les verra accourir à la mangeoire après avoir tout concédé y compris la Présidence de la république suite à des tueries massives. De ce fait, Fraude Faure, perd toutes crédibilités aux yeux du peuple togolais. Il est disqualifié ; aussi le vaillant peuple a su montrer qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

Lorsque s’annonçait l’élection présidentielle de 2010, nous nous sommes posé la question suivante : l’histoire va-t-elle se répéter ? Bien sûr que oui.

Avec ces opposants « acteurs » et « caméléons » dont la coloration des discours et des pas ont déconnecté les nombreux militants togolais (KODJO et AYEVA effacés ‘’disons à la retraite’’, AGBOYIBO englouti, OLYMPIO avec son mythe « détia » effrité et GNININVI passant la main à une valeureuse Femme), Fraude Faure est reparti pour cinq ans à la tête du Togo.

Face à cette catastrophe naturelle avec :

 le retour en force d’une dictature implacable soutenue par l’impérialisme français, 
 le ralliement de Gilchrist OLYMPIO au régime RPT, 
 une réconciliation nationale « décrétée » sans changement de comportements 
  une opposition conduite par FABRE Jean Pierre de l’ANC en mal d’inspiration, etc.

Il revient à la jeunesse patriotique du Togo, fer de lance du combat pour la libération du Togo : de prendre toutes ses responsabilités au moment où le togolais est devenu l’objet de risée de toute l’humanité ; d’honorer la mémoire des vaillants combattants qui ont laissé leur vie afin que le Togo soit débout.

Personne ne viendra libérer le Togo à notre place.

Nous sommes à un point de non retour et aucun faux pas ne peut être toléré. Au moment où nous amorçons une nouvelle année, après la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de notre patrie, une indépendance qui justement n’est qu’un leurre, Il importe à la jeunesse patriotique tant dans la diaspora qu’ici sur place de se mobiliser pour passer au peigne fin tous les problèmes du Togo et proposer des solutions radicales pour ce qui reste à faire pour reconquérir notre souveraineté nationale ; l’avenir de nos enfants en dépend.

Plus d’hésitations, plus de procès d’intention, de petites querelles de personnes, et surtout pas de faux calculs. Unissons nos forces pour libérer le Togo afin d’écrire une autre histoire pour les 50ans à venir. Vivement que l’histoire des Gnassingbé ne se répète plus. Tel est mon voeu le plus ardent que je formule à l’endroit des togolaises et des togolais en ce début d’année 2011.

Puisse l’Energie Suprême nous accorder la force, le courage et les moyens pour y parvenir.

Fait à Lomé le 05 Janvier 2011

Secrétaire Exécutif de la Ligue des Patriotes

Gérald Adodo AKOUMEY