dimanche 24 janvier 2010 par LIBERTE

L’opération d’enregistrement des candidatures pour le compte de l’élection présidentielle prévue pour se tenir, le 28 février 2010 prochain a été clôturée, le 15 janvier dernier à 0 heure locale. Ainsi, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a enregistré huit (08) candidatures postulant au fauteuil présidentiel. L’on a constaté l’absence de certains acteurs politiques parmi lesquels M. Gilchrist Olympio, Président national de l’Union des Forces de Changement (UFC), alors en séjour aux Etats-Unis.

En effet, la candidature de M. Jean-Pierre Fabre, Secrétaire Général de l’UFC a semblé être celle du parti. Mais à la surprise générale et contre toute attente, M. Gilchrist Olympio par l’intermédiaire de son Assistant M. Homawoo J L M Koffi, Délégué national Adjoint à la Jeunesse (JFC), a déposé sa candidature. Ce dépôt de candidature hors délais de M. Gilchrist Olympio, vient compliquer une situation politique déjà trop complexe, non seulement pour le pays mais également pour le parti quand on sait que cette formation politique populaire a été éprouvée ces derniers jours.

Il s’agit en réalité d’une candidature qui suscite beaucoup d’interrogation et d’inquiétudes. Au sein du parti, c’est le déboussolement des militants avec trois tendances notamment les partisans de M. Gilchrist Olympio qui s’estime investi par le Congrès du parti, ceux qui soutiennent la candidature de M. Jean-Pierre Fabre et ensuite les indécis qui attendent de voir jusqu’où ira cette situation jamais pensée. Les tensions étaient déjà perceptibles ce soir à la réunion de l’Etat-major du parti. Il faut souligner que cette candidature à relent juridico-politique n’est sans nul doute sans conséquence, estiment des observateurs de la scène politique togolaise. « C’est ridicule !!! Cette situation portera des préjudices à l’alternance que rêve le peuple. Elle ne profitera qu’au parti au pouvoir dans la mesure où elle constitue un facteur de démobilisation du peuple », a indiqué un observateur avant d’ajouter : « Cette candidature sur le plan juridique est irrecevable pour deux raisons fondamentales à savoir, le dépôt est hors délai et en plus le certificat médical n’est pas établi par les médecins assermentés commis par l’Etat. Par contre, cette situation ne peut trouver qu’une solution politique ».

« Même si une volonté politique prend le pas sur toute considération, le danger est déjà là. Va-t-il y avoir deux candidatures d’un même parti ? C’est aussi à cette situation qu’il faut penser. Et tout ceci ne fera que fragiliser l’opposition dans sa quête à l’alternance », a renchéri un autre observateur.

En effet, la candidature a été réceptionnée par M. Taffa Tabiou, Président de la CENI en présence de M. Sambiani et deux autres membres de l’institution M. Délava Kodjo et Me Homawoo Jean-Claude, tous deux membres de l’UFC.

Les prochains jours réservent de grande surprise aux Togolais qui ne rêvent que de l’alternance au Togo comme dans nombreux autres pays.

Didier LEDOUX