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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
1 janvier 2010

Tandja seul aux commandes de l’Etat Écrit par M.

Tandja seul aux commandes de l’Etat Tandja2009

Écrit par M. Habou

La tenue des élections locales le dimanche 27 décembre 2009, vient de clore un si long processus de restauration d’un nouvel ordre politique au Niger. Un processus qui a suscité autant de débats et de polémiques sur la scène politique nationale et internationale. Et cela, malgré la controverse que le Référendum constitutionnel a non seulement suscité chez beaucoup d’acteurs politiques, mais aussi de l’indignation de la Communauté internationale qui appelle à un retour à l’ordre constitutionnel normal. Les élections locales représentaient la dernière brique de l’édifice du processus « Tazarché ». Conférant à ce coup de force une configuration démocratique avec la Constitution du 04 Août 2009 et des institutions que seul le régime reconnaît, le pouvoir de Niamey se redonne les moyens d’asseoir un autre scénario politique au Niger. Il est vrai que ce pays sahélien de l’Ouest Africain excelle en innovations ; sinon que penser d’un Etat qui a connu au moins trois coups d’Etat militaires- dont un avec un assassinat sordide-, une Conférence nationale la plus longue qu’est connu l’Afrique post-effon- drement du mur de Berlin et qui a instauré des institutions hautement démocratiques ? Le bat a blessé quand un Homme, pourtant bénéficiaire des bienfaits de la démocratie, a décidé de renier cette même procédure lui ayant permis de diriger dix ans durant un Etat qui s’appelle le Niger. De prime à bord, la convocation du corps électoral pour les élections locales n’a pas fait l’unanimité de certains partis alliés au pouvoir. Ayant crié à la fraude aux élections législatives, les partis membres de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la République (AFDR), la mouvance présidentielle, et quelques candidats indépendants se sont résolus à suivre le cours des événements, suite au refus des autorités de repousser la tenue de ce scrutin.

Ces élections locales, en dépit de leur caractère illégitime, décriées par la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR), serviront de prétexte et d’argument pour légitimer la Sixième République, ainsi que la Constitution du 4 Août l’a voulu. Mettant en exécution les dispositions de ladite Constitution, la Sixième République, en attendant la confirmation par la Cour constitutionnelle des résultats de ces élections, s’est dotée encore une fois d’un mécanisme pouvant lui permettre de s’affirmer ; et ce contre vents et marrées. Quoiqu’on dise et quel que soit l’optimisme affiché par les parties prenantes au dialogue politique inter-nigérien quant au dénouement de la crise, la tenue de tous ces rendez-vous électoraux, ne présage aucune issue salutaire de sortie de crise.

Cette fois-ci, le président de la République, du haut de son perchoir qui fait de lui Chef de l’Etat et Chef du gouvernement, confortablement appuyé par des institutions taillées sur mesure gouvernera à sa guise. Toutefois, alors que la Communauté économique des Etats de L’Afrique de l’Ouest s’active à résoudre la crise politique nigérienne, par le biais d’une médiation, l’on est porté à se poser légitimement la question de savoir comment un régime qui vient d’imposer un Parlement et d’organiser des élections locales, accepterait- il un compromis sur un quelconque retour à l’ordre constitutionnel normal ?

source : http://www.tamtaminfo.com/

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