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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
20 février 2009

nos amis européens

Nos amis européens qui débattent avec nous de la crise (des crises) -- Burundi, Rwanda, RDCongo --

Avec le temps, il m'arrive de me demander si nos amis européens qui débattent avec nous de la crise (des crises) -- Burundi, Rwanda, RDCongo -- traitent les mêmes sujets que nous. Je constate que tandis que le terrain africain leur sert de fiction pour le débat, ils le quittent consciemment ou non pour débattre d'un autre sujet qui ne concerne pas le "terrain-fiction" , mais dont ils ne peuvent librement débattre...

J'ai commencé à me questionner sur le sujet dès le premier anniversaire du génocide rwandais (avril 2004). Madame C Braeckman, un certain de la Brosse... s'étaient donnés rendez-vous à Montréal. Du côté Kigali, je me souviens qu'on avait délégué "quatre journalistes" dont Mugabe qui se présenta à madame Poulin de "Le Point" (Radio-Canada) comme un Hutu; ce qui s'avéra faux peu après...

Depuis, les faits du "terrain-fiction" n'ont rien à faire avec le débat tel qu'on le voit chez les Européens; en tout cas de beaucoup d'entre eux.

Des faits, rappelons qu'en 1972, il s'agissait du gouvernement Micombero qui avait décidé de massacrer l'élite Hutu. Des agents de la mort sont allé jusqu'à prendre des enfants de niveau primaire après qu'on ait éliminé tous les étudiants de l'Université, les fonctionnaires, etc. Au Rwanda, il s'agit visiblement d'une des guerres civiles les plus atroces qui oppose des pensées extrêmistes de part et d'autres. Ceci est prouvé dans le cas rdcongolais, car si les Tutsi au pouvoir à Kigali n'étaient que des sauveurs des "rwandais victimes" des extrêmistes Hutu, nous aurions déjà la paix dans la région et tout le monde serait en train de construire pour le meilleur avenir régional. La RDCongo, sans aucune guerre civile (rapports des Nations Unies) connaît beaucoup plus de victimes que les deux États voisins réunis; visiblement à l'initiative de Kigali gouverné par des Tutsi.

Le vocabulaire utilisé -- génocide, holocauste, victimes, révisionnistes. .. -- trahi l'extrapolation du terrain d'analyse qui est l'Europe sous les Nazi sur le terrain-fiction qui est l'Afrique des grands lacs. Le traitement discriminatoire des faits est bouleversant. Ainsi, s'il y a génocide, il n'y a que le génocide tutsi. Les spécialistes du Burundi, dont le Professeur René Lemarchand, qui ont osé parlé du génocide hutu au Burundi en 1972, doivent pratiquement pratiquement avoir honte de leur thèse, laquelle est pourtant plus semblable à se qui se passa en Europe sous les Nazi. La meute de spécialistes européens de la région (CBraeckman, JPChrétien... ) ne tolèrent pas que le vocabulaire soit utilisé ailleurs que sur les Juifs, puis les Tutsi. Ce penchant défie les faits, y compris les tribunaux. Pourtant, toutes et tous devraient savoir que le mot génocide est strictement juridique avant d'être politique et sociologique.

Pour exemple? Partons d'une déclaration: il y a eu génocide au Rwanda. Il faut le reconstituer par les tribunaux. Il y a donc la TPIR à Arusha. Puis, on nous a toujours parlé d'un homme, le colonel Bagosora, comme le "cerveau de la planification du génocide". Il faudrait noter que sans "planification" , il peut y avoir crime de guerre, crime contre l'humanité, mais pas de génocide. Arusha n'a pas trouvé de planification des tueries chez le "cerveau" de celles-ci. Le Professeur Peter Erlinder a publié la conclusion du tribunal tout en donnant son opinion. Je n'en ai pas vu de commentaire ni dans Le Soir, ni dans la Libre B.

Les auto-proclammé s "spécialistes de l'Afrique" ont une façon inéquitable de traiter tous ceux qui touchent à ce sujet également. Quand on est africain, solide analyste et enquêteur comme Charles Onana, ils ont tendance à se tenir en marge. Ils préfèrent critiquer du coin de la bouche; jamais en face. Il en est de même quand la dénonciation est faite par un connaisseur: le colonel Marshall, le colonel Hakizabera, le colonel Hogart, le représentant des Nations Unies à l'époque au Rwanda (MRBoobooh), Carla Del Ponte, Hattaway, Peter Erlinder, Luc De Temmerman, etc. Quand d'autres, européens ceux-là, ont vu vrai (partir des faits du terrain), car il y en a même quand ils ne sont pas aimés par Kigali (le Prof. F.Reyntjens, Me Luc De Temmerman, Pierre Péan), la meute sort ses griffes pour écorcher l'Européen qui ose quitter les rangs. Sans le dire, c'est comme s'il devenait directement "Nazi"; raison pour laquelle on a recours à un langage qui n'est pas adapté.

La vieille Europe, pour la paix et la convivialité sociales a, en effet, légiféré sur certaines attitudes qui rappellent l'extrêmisme  qui a conduit une partie de ses populations vers des partis d'extrême-droite. C'est, je crois, ces législations qui peuvent justifier le recours à certains mots comme le négationnisme et le révionnisme qui deviennent ainsi des expressions juridiques consacrées et qu'on ne peut extrapoler à certaines autres situations encore floues. Un recours simpliste à ce vocabulaire est injuste, voire un abus car il brime la liberté d'expression par le harcèlement psychologique qu'exerce ces mots sur l'individu. C'est pourquoi nous devons toutes et tous remercier et encourager les victimes de la meute pour que la vérité sorte un jour en Afrique des grands lacs.

Merci pour votre temps précieux!

Mastaki

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Le Grand Kivu, par ses filles, ses fils et ses autres soeurs et frères dignes et loyaux à la patrie, se défendra contre tous les complots qui se déchaînent contre lui depuis octobre 1996; débusquer les ennemis, y compris des dirigeants infiltrés, devient une oeuvre patriotique. .. "Un patriote doit toujours se tenir prêt à défendre son pays contre son gouvernement". (E. Abbey).

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