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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
19 juillet 2006

debat sur la jeunesse togolaise



Sans formation et culture politique la jeunesse ne peut que se prostituer

S’il m’était permis de noter votre texte- interview, en tant que lecteur, je mettrai comme note « nul, élève qui ne s’applique pas ».

Votre texte interview n’apporte rien de nouveau ni de constructif au débat en cours dans notre pays le togo. Vous mettez tout simplement vos pas dans ceux des soi disant leaders de l’opposition qui ont usurpé de la tête du mouvement démocratique togolais depuis octobre 1990 jusqu’à ce jour et qui ont conduit le mouvement à l’abattoir. Ces hommes portent en premier lieu la responsabilité de l’échec de la démocratie au Togo que nous connaissons. Pendant plus de quinze années, ces hommes ont prôné la politique du dialogue, de la conciliation de la démocratie par les urnes etc.... et les résultats sont palpables sous nos yeux !

En quoi votre discours est il différent d’un Agboyibor, d’un Gnininvi , Edem Kodjo, etc.... Le dialogue, le dialogue, le dialogue sans rapport de force réel avec comme corollaire, nos nombreux morts. Or, il est manifeste pour tous les togolais du moins pour ceux qui aspirent à un véritable changement que la voie du dialogue a échouée. La seule revendication qu’avait la population togolaise dans son ensemble en 1990 fut la démission immédiate et inconditionnelle d’Eyadema. Le Pr. Gnininvi déclara à ce sujet dans JAE n°148 que « la population n’a jamais demandé une conférence nationale ; elle exigeait le départ du chef de l’Etat. Donc, la seule voie qui nous reste à explorer est celle du 5 octobre 1990 avec des aspects stratégiques et organisationnels sous une direction unique et conséquente.

Sur Faure Gnassingbé On dit en proverbe Ewé que « le maquereau n’accouche la silure ». En quoi pensez vous que Faure Gnassingbé n’est il pas le fils de son père ? Tel père tel fils. Où bien est ce parce qu’il a nommé votre mentor Gilbert Atsu, Secrétaire d’Etat ? Si, à l’époque, Gilbert Atsu avait voulu devenir ministre du Boabab, ce dernier l’aurait nommé ministre, comme il l’a fait pour d’autres transfuges de l’opposition. Gilbert Atsu a choisi de suivre ceux qui veulent moderniser la dictature, voire l’informatiser. Faure Gnassingbé ressemble à son père sur tous les plans :biologique, physiologique, moral et intellectuel.

Sur la notion de respect Que peut le respect face aux armes et aux gourdins ?Une organisation bien structurée, bien élaborée consulte toujours sa base avant toute décision. Sur les fonds utilisés par Gilbert Atsu, aucune bonne réponse n’a été donnée, nous sommes restés sur notre soif.

Sur le dialogue à Ouaga Je vous cite « s’entendre sur un minimum...reprise de la coopération avec l’union européenne » alors que nous comptons des milliers de morts et des milliers de réfugiés sur les chemins de l’exil, vous préconisez vous entendre avec l’auteur de ces catastrophes naturelles sur un minimum. « Nos morts ne sont pas morts » dit Birago Diop. Ils vous demanderont des comptes.

Sur la commission de Réhabilitation du TOGO Que peux faire de bon Mgr Dosseh qui a été le bras spirituel du dictateur Eyadéma et Edem Kodjo le bras politique, l’homme de la France au Togo ? Je cite Mgr Dosseh dans une de ses homélies du 13 janvier (fête de l’assassinat de Sylvanus Olympio), comparant Eyadéma aux grands hommes de la bible, il disait alors «  intelligent comme Moïse , sage comme Abraham, beau comme Jésus.... » Nos grands parents dans chacune de nos maisons nous ont légué un héritage,spirituel, politique et foncier. Le vôtre est il d’aller à la soupe, à la mangeoire avec Gilbert ATSU ?

Pour finir, quelle différence faite vous entre le poste ministériel de Gilbert Atsu et celui de porte parole du ministre ?

Maurice Mouta Wakilou Gligli
Bruxelles, le 22 février 2006


Quelques textes que j’avais publié à l’époque sur votre mouvement pour continuer, la réflexion.

Prise de position politique Le mouvement démocratique togolais : quid de la NDP ?
mars 2004

publié sur togoforum et les autres sites togolais

Ôte-toi, que je m’y mette. C’est le message que les jeunes togolais membres de la NDP adressent à l’Opposition classique togolaise. Ces jeunes semble-t-il, estiment que les animateurs de la classe politique togolaise ont échoué lamentablement dans le processus de démocratisation du Togo. A en croire leur analyse, la responsabilité incombe seul au camp opposé au pouvoir. Néanmoins, il est important de souligner que c’est encore Eyadéma qui inspire la jeunesse !
Pourquoi disons-nous cela ? Dans un message fort attendu, il y a quelque temps, Eyadéma a osé siffler la fin d’une opposition qui, à ses yeux, ne représente plus l’alternative.
Une opposition incapable et irresponsable. Pour tout dire une opposition qui a échoué. Si le processus démocratique togolais a dérapé, la responsabilité de ce fiasco doit absolument être partagée entre les différents acteurs de la scène politique togolais y compris le pouvoir en place. Il y a lieu ici d’épingler les manœuvres diaboliques de la dictature qui n’ont pas laissé l’opportunité à l’opposition de mener sereinement la lutte politique comme cela se passe sous d’autres cieux. Bien sûr, nous le savons, en politique, et surtout dans une situation de dictature, le changement est la résultante d’un combat âprement disputé. Ceci n’exclut pas le respect de certaines règles. Nous disons que c’est un échec collectif.
Par ailleurs, le constat fait par les jeunes togolais membres de la NDP, à notre sens, semble légitime. Les jeunes doivent apprendre à participer au combat pour la démocratie.
Car c’est dans le feu de l’action qu’on apprend à forger l’épée. Mais il y a un préalable : l’acquisition de la culture politique. Celle-ci s’obtient par la formation, l’expérience, l’abnégation, le patriotisme, etc. Ces armes utiles pour tout combat politique efficace doivent être acquises d’abord au sein des partis politiques respectifs. Nulle part, la jeunesse même la mieux éclairée n’a jamais eu le monopole de la lutte démocratique. Elle a toujours besoin des expériences des aînés. On apprend toujours des essais et erreurs des prédécesseurs.
La grande question est de savoir si ces jeunes sont suffisamment outillés à l’intérieur de leurs formations politiques à l’apprentissage de la démocratie ?
Pour étayer notre questionnement, on prendra à titre d’exemple l’empressement de mettre tout sur la place publique, mêmes les déclarations les plus fantaisistes.
Ce qui suppose l’absence des débats internes au sein des partis politiques auxquels appartiennent ces jeunes. Au demeurant, la jeunesse est généralement définie comme la catégorie la plus dynamique de la société. Aussi, aurions -nous tort de dénier à notre jeunesse le droit à la relève. Cependant, toute relève mérite d’être bien préparée. Peut-on dire qu’au niveau de leurs partis politiques que les jeunes sont efficacement initiés et formés pour d’abord diriger leurs partis avant de penser à porter des lourdes charges de la destinée de notre nation ? In fine, le constat fait par les jeunes de la NDP doit être perçu comme le résultat d’un débat d’ordre interne. Pour la simple raison qu’on ne voit pas clairement l’influence que ces jeunes peuvent exercer sur leurs partis politique d’origine. D’ailleurs les différentes déclarations et prises de position n’engagent pas toute la jeunesse togolaise, moins encore leurs partis politiques respectifs. Inutile de préciser que tous les jeunes du Togo ne sont pas membres de la plate-forme NDP.
Si d’aventure, les jeunes de la NDP font table rase des acquis de la lutte politique togolaise, alors ils risquent de faire le jeu de la dictature.
En plus, si les jeunes de ce mouvement ne veulent pas s’inscrire dans le processus démocratique togolais en le corrigeant de l’intérieur, on dira que la NDP n’est qu’un nouveau parti politique qui ne veut pas dire son nom et sa vraie nature.

Mouta Wakilou Maurice Gligli
Président du F2P
(Front Patriotique Panafricain)

TAVIO AYAO AMORIN DIALOGUE OU LUTTE ARMEE ? TAVIO AURAIT ETE LA

DECLARATION DU CERCLE KWAME NKRUMAH A L’OCCASION DU 13ème ANNIVERSSAIRE DE L’ASSASSINAT ODIEUX DE TAVIO AYAO AMORIN

Au moment où les Togolais où qu’ils se trouvent au pays ou dans la diaspora commémorent le jour anniverssaire de l’assassinat de Tavio Amorin, le pays se trouve en crise ouverte créée par Gnassingbé Faure avec l’appui odieux de la France, après la mort du tyran Eyadéma le 5 février 2005. Nous savons que beaucoup de jeunes qui sont restés fidèles au combat et aux idéaux deTavio auraient voulu le voir, être à ses côtés dans ces moments de crise.
Car, si, Tavio, aujourd’hui était vivant, il aurait certainement, contrairement à certains jeunes, eu une autre attitude face à cette crise institutionnelle et de légitimité qui prévaut dans notre pays. Il pouvait comme il l’avait fait de son vivant porter l’étendard de la lutte sans merci contre la nouvelle dictature ou la dictature version France-Faure. C’est ainsi qu’à l’occasion de cet anniverssaire, nous avons le devoir de rappeler quelques idées forces du combat de Tavio. Par ces idées, notons l’importance de la formation politique pour les jeunes acteurs de la vie sociale et politique aujourd’hui et demain.Cette formation politique doit être organisée et dispensée au sein des partis politiques, des associations citoyennes, des associations estudiantines, au niveau des syndicats, etc.
La formation politique s’acquiert dans la pratique, dans le feu de la lutte et entre les différentes associations.Cela de façon démocratique.Par ailleurs, l’étude de l’expérience de lutte politique des autres peuples peut aider à acquérir cette formation politique conséquente. La trahison due à l’immaturité politique de certains jeunes n’est- elle pas révélatrice de ce manque de formation politique dans le chef de ces jeunes en l’occurence Gilbert Atsu, l’actuel Secrétaire d’Etat chargé de la jeunesse ? L’absence de formation politique engendre inéluctablement l’incohérence et la non persévérance dans l’action poltique.
Et, Tavio, dans ce domaine de la persévérance dans l’action, nous a laissés un exemple que tout jeune soucieux de l’avenir de son pays se doit de suivre. Pour preuve, l’action politique de Tavio bien que brève a été ressentie dans toute l’Afrique comme modèle et aujourd’hui encore plus de dix ans après sa disparition brutale, nombreux sont les jeunes Africains qui s’en inspirent.
Egal à lui même,Tavio s’est illustré dans la lutte par l’intégrité. Il n’a cédé ni devant l’argent ni devant les honneurs. Tavio pouvait faire comme les autres : se faire nommer ministre, secrétaire d’Etat, président des conseils d’administration, etc. Il en avait les capacités pour ce faire mais il a tout sacrifié pour la lutte.
Au moment où nous commémorons sa disparition en rappelant son combat, la vérité historique nous recommande la modération de notre propos relative à la lutte politique de Tavio.
Par ailleurs,Tavio aurait dû peut -être penser à d’autres formes de luttes. A ce égard, certains avaient parlé du "pacifisme politique" de Tavio.
Aussi le fait que son parti politique ne lui a pas survécu pose le problème de l’organisation.Ce manque d’organisation est le lot de tous les partis politiques togolais.Cela a comme conséquence : la faiblesse du mouvement démocratique togolais.
L’organisation est un facteur essentiel pour la victoire sur la dictature. Justement dans les discussions entre Togolais, nous sommes partagés entre le dialogue, la conciliation, les accords, l’election et la lutte armée.Ce débat qui intervient au moment où nous nous souvenons de Tavio mérite d’être ouvert.En tout cas, Tavio aurait dû être là et donner sa contribution.

Fait à Bruxelles ce 23 juillet 2005.

maurice_mouta@yahoo.fr

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